Des affrontements entre des centaines de membres de clans rivaux ont fait au moins 30 morts sur les hauts plateaux de Papouasie-Nouvelle-Guinée, a annoncé lundi la police, qui a reçu des pouvoirs exceptionnels pour reprendre le contrôle de la situation.
Les violences ont éclaté en août lorsque des mineurs illégaux ont attaqué un propriétaire terrien dans la vallée de Porgera, où se trouve l'un des plus grands gisements d'or du pays, selon la police.
Deux fonctionnaires ont également été tués alors qu'ils rentraient chez eux, a déclaré M. Tondop. Le commissaire de police, David Manning, a prévenu que les forces de l'ordre étaient prêtes à tirer sur les auteurs de violences pour rétablir l'ordre dans cette région reculée, où les conflits entre mineurs artisanaux et propriétaires terriens s'intensifient. M. Manning a déclaré:
Armes automatiques et couvre-feu
La vente d'alcool a été interdite, et un couvre-feu a été instauré pour tenter de contenir les violences. M. Manning a promis d'expulser les mineurs illégaux de la vallée de Porgera.
Les conflits tribaux sont fréquents en Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais l'arrivée récente d'armes automatiques a considérablement aggravé les pertes humaines.
En 2022, des affrontements similaires avaient déjà causé 17 morts dans la même région. Plus tôt cette année, 26 personnes, dont 16 enfants, avaient été tuées lors d'une attaque dans la province du Sepik oriental.
Malgré ses vastes réserves de ressources naturelles telles que l'or, le cuivre, le nickel et le gaz naturel, la Papouasie-Nouvelle-Guinée demeure marquée par une profonde pauvreté, affectant sa population de 8 millions d'habitants.