Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), lors d'un entretien à New York le 24 septembre 2024. L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens est confrontée à une triple crise, les frappes israéliennes sur le Liban s'ajoutant à la pression qu'elle subit à Gaza et en Palestine occupée, a déclaré son chef, Philippe Lazzarini. L'UNRWA, fondée en 1949, fournit des services, notamment en matière d'éducation et de santé, aux réfugiés palestiniens à Gaza, en Palestine occupée par Israël, au Liban, en Syrie et en Jordanie. Avec trois de ses zones d'opérations devenues des lignes de front actives, l'agence en difficulté, aux prises avec un grave déficit financier, est sur le point de subir une pression encore plus forte, a déclaré M. Lazzarini.
Israël continue de bloquer le passage de l'aide humanitaire vers le nord de la Bande de Gaza, dans un contexte d'offensive majeure sur cette zone, a déclaré, lundi, le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
"Les autorités israéliennes continuent d'empêcher les missions humanitaires de rejoindre le nord avec des fournitures essentielles, notamment des médicaments et de la nourriture pour les personnes assiégées",
a déclaré Philippe Lazzarini, dans un communiqué.
"Les hôpitaux ont été attaqués et sont privés d'électricité, tandis que les blessés sont privés de soins",
a déclaré le responsable de l'UNRWA, précisant que les abris gérés par l'agence dans le nord de la Bande de Gaza étaient surpeuplés.
"Certaines personnes déplacées sont maintenant obligées de vivre dans les toilettes",
a-t-il déclaré, ajoutant que les habitants de Gaza qui tentent de fuir
"sont tués, et leurs dépouilles abandonnées dans la rue".
Il a ajouté que :
Les missions de sauvetage des personnes coincées sous les décombres sont également refusées.
Le responsable de l'ONU a plaidé pour que l'aide humanitaire puisse être apportée à tous les habitants de la Bande de Gaza.
"Les agences humanitaires, y compris l'UNRWA, doivent avoir accès au nord de la Bande de Gaza",
a-t-il déclaré, ajoutant :
"Refuser l'aide humanitaire et l'utiliser à des fins militaires montre à quel point le sens moral s'est effondré".
"Nul ne devrait être contraint de supplier pour apporter son aide ou pour être aidé",
a poursuivi Lazzarini, déclarant :
Un cessez-le-feu pourrait marquer le début de la fin de ce cauchemar.
La semaine dernière, l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a déclaré que le blocage de l'entrée de l'aide par Israël avait laissé 200 000 personnes dans le nord de la Bande de Gaza sans nourriture ni eau potable.
L'armée israélienne poursuit son offensive massive, qui en est à son 17e jour, dans le nord de la Bande de Gaza, alors qu'un siège étouffant est imposé à la région.
Cette offensive est le dernier épisode en date de la guerre meurtrière menée par Israël, laquelle a fait plus de 42 600 morts, principalement des femmes et des enfants, et 99 800 blessés depuis le 7 octobre de l'année dernière.
La guerre israélienne a déplacé la quasi-totalité de la population de la Bande de Gaza, tandis qu'un blocus permanent a entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour
"crime de génocide"
devant la Cour internationale de justice pour ses agissements dans la Bande de Gaza.
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