Le groupe indépendantiste CCAT a déclaré qu'il continuerait sa mobilisation contre la réforme électorale en Nouvelle-Calédonie, réclamant un congrès du FLNKS et dénonçant la gouvernance défaillante du Front.
Fondée fin 2023 par l'Union calédonienne (UC), une des principales composantes du FLNKS, la CCAT n'a jamais été soutenue par l'autre grand mouvement du Front, le Parti de libération kanak (Palika), plus modéré.
Treize membres de la CCAT, dont Christian Tein, sont mis en examen par la justice française pour leur implication présumée dans les violences qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie à partir du 13 mai, ayant causé dix morts et des dégâts estimés à plus de 2,2 milliards d'euros.
Le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a annoncé vendredi la prolongation du couvre-feu en vigueur jusqu'au 12 août, en raison des violences sporadiques persistantes.
Depuis une réforme constitutionnelle de 2007, les listes électorales pour les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie sont gelées à leur état de 1998. Cela empêche les révisions annuelles en fonction des mouvements de population.
En janvier, le gouvernement a proposé un projet de loi constitutionnelle pour dégeler le corps électoral à partir du 1ᵉʳ juillet 2024, en y intégrant les citoyens nés sur place ou y résidant depuis au moins dix ans.
Cette réforme, suspendue en juillet par le président français Emmanuel Macron, est fortement contestée par les indépendantistes, qui craignent qu'elle ne réduise l'influence des Kanaks en diluant leur pouvoir électoral.