Les syndicats nigérians ont entamé mardi des pourparlers avec le gouvernement afin de statuer sur le nouveau salaire minimum nigérian, au deuxième jour d'une grève nationale illimitée qui perturbe les vols internes et les bâtiments appartenant à l'État.
Ce mouvement, mené par les principaux syndicats du Nigeria, le Congrès du travail du Nigeria (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC), intervient alors que le pays le plus peuplé d'Afrique doit faire face à une inflation galopante et à une dépréciation de sa monnaie face au dollar.
Les membres du syndicat de l'aviation étaient rassemblés mardi matin devant l'entrée fermée de l'aéroport domestique de Lagos, la capitale économique du pays.
Lundi, les compagnies locales Ibom Air, Air Peace et United Nigeria ont toutes signalé des perturbations ou des suspensions de vols.
Mais les vols internationaux étaient toujours assurés mardi, selon le porte-parole de l'Autorité fédérale des aéroports du Nigeria.
Lundi en fin de journée, le gouvernement a déclaré que les syndicats avaient accepté une semaine de négociations pour parvenir à un accord.
Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, M. Tinubu a mis fin à la subvention des carburants et au contrôle des changes, ce qui a entraîné un triplement des prix de l'essence et une hausse du coût de la vie, le naira ayant chuté par rapport au dollar.
Les mesures ont durement touché le pouvoir d'achat de la population, et le gouvernement nigérian a demandé aux Nigérians de laisser le temps aux réformes de porter leurs fruits, affirmant qu'elles attireraient davantage d'investissements étrangers.