Mozambique: la police disperse une manifestation, deux morts

14:2418/03/2025, mardi
MAJ: 18/03/2025, mardi
AFP
Deux personnes ont été tuées au Mozambique, le 18 mars 2025 lors de manifestations.
Crédit Photo : X /
Deux personnes ont été tuées au Mozambique, le 18 mars 2025 lors de manifestations.

Deux personnes ont été tuées par balles mardi près de Maputo lorsque la police mozambicaine a tiré sur des manifestants rassemblés à l'appel du principal opposant

Dans la ville de Matola, plus grande ville de ce pays d'Afrique australe en banlieue de la capitale, des photographies de l'AFP montrent deux corps ensanglantés recouverts de couverture au sol, à l'issue d'un rassemblement dispersé par la police.


Le principal opposant et ex-candidat à la présidentielle Venancio Mondlane avait appelé à faire de mardi "un jour où le pays va s'arrêter" et de le célébrer comme un jour férié en l'honneur des "héros du Mozambique".

Selon un photographe de l'AFP, la police est arrivée pour disperser la manifestation et a ouvert le feu, tuant deux personnes, dont l'une a été touchée à la tête.


Le directeur de l'ONG locale Centre pour la démocratie et les droits humains (CDD), Adriano Nuvunga, a accusé des membres de l'Unité d'intervention rapide de la police d'avoir "tiré à balles réelles sur l'équipe du CDD qui couvrait les manifestations à Maputo" dans un message sur les réseaux sociaux.

Revendiquant la victoire au scrutin d'octobre, Venancio Mondlane a été l'instigateur de mois de contestation des résultats ayant donné la victoire au parti historique au pouvoir, le Frelimo.


Plus de 350 personnes ont perdu la vie dans ces violences post-électorales qui ont secoué le pays le pays lusophone, dont une majorité a été victime de blessures par balles, selon l'ONG locale Plataforma Decide.

Depuis mi-janvier et l'investiture comme président de Daniel Chapo, candidat du Frelimo à la tête du pays depuis un demi-siècle, une désescalade était palpable.


Ce 18 mars marque les deux ans d'un rassemblement à la mémoire d'un rappeur décédé, Azagia, critique du gouvernement. Ce rare mouvement de contestation avait à l'époque été dispersé par la police.

Un de ses titres de 2008, "Povo no poder" ("Le peuple au pouvoir") a envahi les rues lors des manifestations post-électorales ces derniers mois et en est devenu le slogan.


Les élections d'octobre ont été marquées par de nombreuses irrégularités selon plusieurs missions d'observation internationales, dont celle de l'Union européenne.


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