Marine Le Pen, députée d'extrême droite du Rassemblement national (RN), arrive au palais de justice de Paris pour son procès concernant des soupçons de détournement de fonds publics européens, à Paris, le 14 octobre 2024.
Marine Le Pen comparaît dès ce lundi 14 octobre au tribunal correctionnel de Paris dans le cadre du procès des assistants parlementaires européens du Front national (FN). Cette audience, qui s'étendra sur trois jours, revêt une importance capitale pour la cheffe du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale.
Le Pen est soupçonnée de détournement de fonds européens à travers des emplois fictifs, accusations qu'elle rejette fermement.
Dans des déclarations à la presse française, les proches de Marine Le Pen ont souligné qu'elle allait
"apporter de nouveaux éléments"
pour se défendre.
Elle risque cependant une peine de prison, une lourde amende et surtout une inéligibilité de cinq à dix ans, ce qui pourrait compromettre ses ambitions pour l'élection présidentielle de 2027.
Depuis le début de l'affaire, l'ancienne présidente du RN adopte une posture offensive, dénonçant un
"dossier politisé"
et une justice qui
"comprend mal"
le fonctionnement des partis politiques français.
Le procès, qui avait débuté il y a deux semaines, a déjà donné lieu à plusieurs déclarations tendues de Marine Le Pen, selon la presse française.
Elle a récemment accusé la présidente du tribunal de
"partialité"
, laissant entrevoir une stratégie de confrontation.
La défense des autres prévenus dans ce dossier, marquée par des admissions troublantes comme celle de Bruno Gollnisch, ajoutant:
"On s'est efforcés de faire coïncider le droit avec les faits",
pourrait également compliquer sa position.
Malgré la gravité de la situation, Marine Le Pen est décrite comme
"sereine et combative"
par ses proches. Pour sa défense, elle entend prouver que personne n'a tiré de bénéfice personnel des fonds européens, et que le fonctionnement des partis politiques a été mal interprété par la justice.
L'issue de ce procès sera déterminante pour l'avenir politique de Marine Le Pen, mais également pour l'extrême droite française.
Une condamnation pourrait non seulement briser son parcours vers 2027, mais aussi redéfinir le rôle du RN dans les prochaines années.
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