Cette fermeture, qui est la neuvième parmi les douze camps de la mission, s’inscrit dans la deuxième phase de son plan de retrait du Mali qui devrait être effectif avant le 31 décembre prochain.
Le camp a été remis aux autorités civiles, représentées par le préfet d’Ansongo, Ahmed Ag Aklinine, par Hawa Ahmed Youssouf, Cheffe du bureau régional de la Minusma à Gao.
Depuis son déploiement dans ce cercle, la mission onusienne a réalisé plusieurs projets ou activités, dont la construction et l’équipement du Commissariat de Police. La dotation en carburant a aussi permis à la Gendarmerie et à la Police d’entreprendre des patrouilles de sécurisation de la ville. En outre, la piste d’atterrissage était régulièrement sécurisée pour permettre aux missions humanitaires de travailler dans des conditions optimales.
L’adduction à l’eau potable, l’électrification des artères de la ville d’Ansongo et des autres localités du cercle dans le but de réduire les conflits communautaires et améliorer le cadre de travail des FDSM pour mieux mener leur mission régalienne font également partie des efforts consentis par la Mission onusienne.
Ces efforts conjugués de la Minusma et des autorités maliennes ont considérablement réduit la présence des groupes armés terroristes, entraînant une baisse sensible des incidents contre les populations civiles et les FDSM.
Toutefois, malgré ces améliorations, la persistance de poches d’insécurité dans le cercle reste un défi, principalement en raison de la présence limitée des autorités nationales et des contraintes d’accès. Des groupes terroristes tels que Daesh au Sahel contribuent fortement à cette insécurité à travers des attaques sporadiques et meurtrières.
Après la base d’Ansongo, les casques bleus quitteront définitivement leur base de Mopti dans les premières semaines de décembre avant d’entamer la phase de liquidation qui concernera les sites de Bamako, Gao et Tombouctou, à partir du 1er janvier 2024.
Déployée en juillet 2013, elle est la mission onusienne de maintien de la paix la plus coûteuse en vie humaine avec le décès de plus de 300 casques bleus enregistré dont l’écrasante majorité à travers des actes hostiles.