Le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête pénale après la fuite de ces documents en ligne, qui détaillent les vues de Washington sur la guerre en Ukraine et semblent indiquer une collecte d'informations sur de proches alliés des Etats-Unis.
Devançant toute annonce des autorités américaines, le Washington Post a rapporté mercredi que la fuite était l'oeuvre d'un jeune homme ayant travaillé sur une base militaire, qui a partagé ses informations sur un groupe privé en ligne du réseau social Discord.
Le New York Times, de son côté, a avancé le nom de Jack Teixeira, 21 ans, membre du département de renseignement de la garde nationale aérienne du Massachusetts.
D'après le Wall Street Journal, qui indique également que l'auteur des faits est un membre de la Garde nationale aérienne, une arrestation pourrait avoir lieu dès jeudi.
Sous le pseudonyme "OG", le suspect aurait publié pendant des mois des documents issus de la base militaire où il travaille.
"OG" avait demandé aux autres membres du groupe de ne pas diffuser les documents, assurant qu'il n'avait pas l'intention d'être un lanceur d'alerte, indique le Washington Post en citant l'une de ses sources.
Le Pentagone a également décidé de restreindre davantage l'accès à ce type d'informations sensibles, a déclaré Karine Jean-Pierre à la presse, en marge du déplacement de Joe Biden en Irlande.
Un porte-parole de Discord a affirmé à l'AFP que la sécurité de ses utilisateurs était la priorité de la plateforme et que tout contenu enfreignant son règlement pouvait aboutir à l'exclusion du contrevenant, à la fermeture de groupes de discussion, et à un signalement aux autorités.
L'entreprise a également dit coopérer avec les forces de l'ordre concernant les fuites.
Les documents mis en ligne révèlent notamment les inquiétudes des services de renseignement américains quant à la viabilité d'une contre-offensive ukrainienne contre les forces russes.
Des dizaines de photos de ces documents ont été relayées sur Twitter, Telegram ou Discord ces derniers jours, certains ayant sans doute circulé sur internet depuis des semaines, sinon des mois, avant d'attirer l'attention de la presse.
Les autorités américaines n'ont toutefois pas publiquement confirmé l'authenticité de ces documents publiés en ligne, et elle n'a pas encore été vérifiée de manière indépendante.
Beaucoup de ces documents ne sont plus disponibles sur les sites où ils sont initialement apparus, et les autorités américaines travailleraient à ce qu'ils soient tous retirés.