L'enquête sur la fuite de documents confidentiels américains avance, selon Biden

22:3213/04/2023, четверг
MAJ: 14/04/2023, пятница
AFP
L'attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. Crédit photo: Kevin Dietsch / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / Getty Images/ AFP
L'attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. Crédit photo: Kevin Dietsch / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / Getty Images/ AFP

L'enquête sur la fuite de documents confidentiels américains avance, a affirmé jeudi le président Joe Biden, alors que des détails émergent dans les médias sur le profil du suspect, qui serait un jeune membre de la Garde nationale aérienne.

"Il y a une enquête complète en cours, comme vous le savez, entre les services de renseignement et le ministère de la Justice, et ils se rapprochent"
de l'aboutissement, a déclaré Joe Biden lors d'une visite en Irlande.

Le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête pénale après la fuite de ces documents en ligne, qui détaillent les vues de Washington sur la guerre en Ukraine et semblent indiquer une collecte d'informations sur de proches alliés des Etats-Unis.


"Je suis préoccupé que ce soit arrivé"
, a déclaré Joe Biden, sans pour autant sonner l'alarme.

Devançant toute annonce des autorités américaines, le Washington Post a rapporté mercredi que la fuite était l'oeuvre d'un jeune homme ayant travaillé sur une base militaire, qui a partagé ses informations sur un groupe privé en ligne du réseau social Discord.


Le New York Times, de son côté, a avancé le nom de Jack Teixeira, 21 ans, membre du département de renseignement de la garde nationale aérienne du Massachusetts.


Selon le quotidien, un certain nombre de preuves le désignent comme leader du groupe et responsable des fuites.

D'après le Wall Street Journal, qui indique également que l'auteur des faits est un membre de la Garde nationale aérienne, une arrestation pourrait avoir lieu dès jeudi.


Garde nationale aérienne


Sous le pseudonyme "OG", le suspect aurait publié pendant des mois des documents issus de la base militaire où il travaille.


"OG" avait demandé aux autres membres du groupe de ne pas diffuser les documents, assurant qu'il n'avait pas l'intention d'être un lanceur d'alerte, indique le Washington Post en citant l'une de ses sources.


Il était critique envers l'Etat dont il dénonçait
"l'abus de pouvoir"
les forces de l'ordre et la communauté du renseignement.

Le groupe, composé d'une vingtaine de personnes, s'est formé dès 2020 autour de leur passion mutuelle pour les armes à feu, le matériel militaire et la religion.

La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que les Etats-Unis examinaient les
"implications"
de cette fuite
"pour la sécurité nationale"
.

Le Pentagone a également décidé de restreindre davantage l'accès à ce type d'informations sensibles, a déclaré Karine Jean-Pierre à la presse, en marge du déplacement de Joe Biden en Irlande.


La porte-parole a ajouté que le gouvernement américain souhaitait que les réseaux sociaux
"évitent de faciliter"
la distribution de tels documents confidentiels, estimant qu'ils avaient
"une responsabilité envers leurs utilisateurs et le pays"
.

Un porte-parole de Discord a affirmé à l'AFP que la sécurité de ses utilisateurs était la priorité de la plateforme et que tout contenu enfreignant son règlement pouvait aboutir à l'exclusion du contrevenant, à la fermeture de groupes de discussion, et à un signalement aux autorités.


L'entreprise a également dit coopérer avec les forces de l'ordre concernant les fuites.


Préoccupations américaines


Les documents mis en ligne révèlent notamment les inquiétudes des services de renseignement américains quant à la viabilité d'une contre-offensive ukrainienne contre les forces russes.


Un document examiné par l'AFP fait aussi état des préoccupations des Etats-Unis à propos de la capacité de l'Ukraine à continuer à se défendre contre les frappes russes.

Des dizaines de photos de ces documents ont été relayées sur Twitter, Telegram ou Discord ces derniers jours, certains ayant sans doute circulé sur internet depuis des semaines, sinon des mois, avant d'attirer l'attention de la presse.


Les autorités américaines n'ont toutefois pas publiquement confirmé l'authenticité de ces documents publiés en ligne, et elle n'a pas encore été vérifiée de manière indépendante.


Beaucoup de ces documents ne sont plus disponibles sur les sites où ils sont initialement apparus, et les autorités américaines travailleraient à ce qu'ils soient tous retirés.


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