Le Venezuela ferme son espace aérien aux avions à destination ou en provenance d'Argentine

La rédaction
15:0913/03/2024, mercredi
AFP
Le Venezuela a décidé de fermer son espace aérien à l'Argentine, le 13 mars 2024.
Crédit Photo : SEBASTIAN BORSERO / AFP
Le Venezuela a décidé de fermer son espace aérien à l'Argentine, le 13 mars 2024.

Le Venezuela a annoncé mardi la fermeture de son espace aérien aux appareils en provenance ou à destination d'Argentine, en représailles à la saisie d'un avion cargo ensuite remis aux autorités américaines. 

"Le Venezuela exerce sa pleine souveraineté sur son espace aérien et réaffirme qu'aucun avion en provenance ou à destination de l'Argentine ne pourra survoler notre territoire, jusqu'à ce que notre compagnie soit dûment indemnisée pour les dommages causés",
a écrit le ministre des Affaires étrangères, Yvan Gil, sur le réseau X.

Le ministre des Affaires étrangères, Yvan Gil.

Un peu plus tôt, le gouvernement argentin avait condamné la mesure.


"La République argentine a entamé des actions diplomatiques contre le gouvernement du Venezuela, gouvernement dirigé par le dictateur Maduro, suite à sa décision d'empêcher l'utilisation de l'espace aérien de ce pays par tout avion argentin"
, avait indiqué le porte-parole de la présidence Manuel Adorni.

L'avion cargo Boeing 747 de la compagnie vénézuélienne Emtrasur a été immobilisé en juin 2022 en Argentine après être arrivé en provenance du Mexique, avec un chargement de pièces automobiles.


L'appareil a été vendu en octobre 2021 à Emtrasur, filiale de la compagnie aérienne publique vénézuélienne Conviasa, par l'Iranienne Mahan Air, en violation des sanctions américaines, avait justifié le ministère américain de la Justice début août 2022, en relayant aux autorités argentines une demande de saisie d'un tribunal du district de Columbia.

Caracas et Téhéran ont protesté contre les tentatives américaines de saisir l'avion, mais un juge argentin a ordonné en février qu'il soit remis aux États-Unis.


Les 19 membres d'équipage ont été retenus - quoique libres - en Argentine puis autorisés peu à peu à quitter le pays, au fil de l'enquête.


Les relations entre le Venezuela et l'Argentine se sont dégradées avec l'arrivée au pouvoir en décembre du président Javier Milei, avec lequel le président Nicolas Maduro échange fréquemment des insultes.


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