Un programme de surveillance destiné à lutter contre les menaces étrangères continue d'être utilisé massivement contre des citoyens américains, avec 278.000 requêtes formulées de manière inappropriée par le FBI (la police fédérale) ces dernières années, selon des documents judiciaires rendus publics vendredi.
Les agents du FBI ont pioché dans une base de données mise en place pour récolter des informations sur les communications de ressortissants étrangers qui ne bénéficient pas des mêmes protections juridiques que les Américains dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou toute menace étrangère.
Ces requêtes sont adressées à l'Agence de sécurité nationale (NSA), qui est chargée de collecter ces emails, photos, vidéos, et autres documents. Celle-ci a reconnu par le passé que des données sur des Américains étaient aussi récoltées indirectement ou par inadvertance.
Selon son état des lieux, transmis au FBI pour lui demander des réformes, un agent a même demandé des informations sur 19.000 donateurs ayant contribué à la campagne d'un candidat au Congrès.
Ces révélations interviennent alors que la section 702 de la loi sur la surveillance extérieure (Fisa) - qui a créé ces programmes de surveillance - arrive à expiration et que de nombreux élus hésitent à la renouveler en l'état.