Le député français Carlos Martens Bilongo, du parti d'opposition La France insoumise (LFI), a déclaré que la Nouvelle-Calédonie, placée sous tutelle française en 1853, devrait être décolonisée.
En Nouvelle-Calédonie, colonie française dans la région indo-pacifique, des manifestations ont commencé le 13 mai contre l'initiative de réforme constitutionnelle préparée pour minimiser le poids de la population locale, les Kanaks, lors des élections.
TikTok a été interdit en Nouvelle-Calédonie le 15 mai et l'état d'urgence a été déclaré pour 12 jours.
Le député de l'opposition Bilongo a commenté les derniers développements sur l'île pour le correspondant d'AA.
Il a notamment souligné que son parti a soutenu que cette réforme devait être annulée lors des négociations au Parlement.
Soulignant que la question de l'ajout d'autres électeurs sur les listes électorales pour les élections locales sur l'île est existentielle pour les Kanaks, il a déclaré:
La France a toujours eu un dialogue particulier avec ses territoires d'outre-mer, notamment avec la Kanaky (Nouvelle-Calédonie), qui était une terre libre il y a 170 ans et qui a été colonisée.
Les Kanaks ont boycotté le référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie en 2021 dans le cadre de leurs traditions de deuil dues aux pertes subies lors de la pandémie de Covid-19. Mais le référendum a été maintenu. Bilongo a critiqué l'organisation du référendum malgré cette situation.
Avec cette réforme, c'est 40 ans de cohésion qui sont mis en péril
Le député a souligné qu'une autre personne a perdu la vie dans la région après le départ du président français Emmanuel Macron le 22 mai.
Il a ajouté que même la maire de Nouméa, Sonia Lagarde, membre du parti au pouvoir, la Renaissance, s'est opposée à la réforme et a déclaré qu'elle n'avait pas été consultée à ce sujet.
L'accent mis sur un dialogue long et continu
En ce qui concerne les mesures à prendre pour résoudre la situation en Nouvelle-Calédonie, Bilongo a déclaré:
Le projet de loi devrait être retiré, le Congrès ne devrait pas être convoqué (pour son approbation) et nous devrions nous diriger vers un véritable dialogue pour exiger le calme.