Une paralysie budgétaire de l'État fédéral, le fameux "shutdown", est à nouveau repoussée: le Congrès américain a adopté jeudi un texte malgré l'opposition d'élus trumpistes, mais ce répit ne sera, de nouveau, que de courte durée.
La Chambre américaine des représentants, puis le Sénat dans la soirée, ont adopté jeudi un texte qui repousse d'une semaine cette menace, en pleine campagne électorale, après un accord trouvé la veille entre élus démocrates et républicains.
Le texte doit encore être promulgué par le président démocrate Joe Biden, une formalité.
C'est son passage à la Chambre des représentants qui posait problème. Les élus de la frange la plus à droite des républicains, ont jusqu'à présent empêché d'y adopter le budget de l'État fédéral de 2024, dont l'exercice fiscal a pourtant débuté le 1er octobre.
C'est la quatrième fois depuis le mois d'octobre que l'échéance est repoussée.
"Solution de court terme"
Le Congrès doit faire son travail et adopter les lois budgétaires annuelles qui sont utiles au peuple américain.
Ces désaccords profonds, qui contraignent le Congrès à fonctionner à court terme, illustrent les dysfonctionnements au sein de l'appareil institutionnel américain.
Ce sont ces querelles partisanes à la Chambre des représentants qui avaient même conduit à la destitution d'un chef républicain à l'automne.
Car, en pleine campagne électorale pour l'élection présidentielle de novembre, Donald Trump, qui veut revenir à la Maison Blanche et est l'ultra-favori pour être le candidat républicain, réclame au préalable un durcissement de la législation sur l'immigration.
Le débat sur ce thème brûlant pour la campagne s'est d'ailleurs déplacé jeudi sur le terrain, au Texas, à la frontière avec le Mexique, où se sont rendus le même jour l'ancien président et l'actuel. Les deux hommes semblent bien partis pour s'affronter de nouveau lors de la présidentielle de novembre.
Donald Trump accuse Joe Biden d'avoir transformé la frontière sud des États-Unis en passoire. Il assure que la politique de droit d'asile du dirigeant démocrate a provoqué une crise migratoire sans précédent.