Le chef de l'armée soudanaise rencontre Sissi au Caire

17:2329/02/2024, jeudi
AFP
Une photo diffusée par la présidence égyptienne le 29 février 2024 montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) rencontrant le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire.
Crédit Photo : Egyptian Presidency / AFP
Une photo diffusée par la présidence égyptienne le 29 février 2024 montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) rencontrant le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire.

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a rencontré jeudi au Caire le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah Al-Burhane, en guerre depuis près d'un an avec son ancien numéro deux.

Les deux dirigeants devaient
"discuter des moyens de renforcer les relations bilatérales"
entre les deux pays, selon un communiqué diffusé par le Conseil de souveraineté, plus haute autorité au Soudan dirigé par le général Burhane.

Selon la présidence égyptienne, leurs discussions devaient aussi porter sur la façon d'obtenir une
"désescalade de la situation"
au Soudan.

Depuis avril 2023, une guerre oppose l'armée du général Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdane Daglo, son ancien numéro deux, provoquant une catastrophe humanitaire dans ce pays, l'un des plus pauvres d'Afrique de l'Est.


Le général Burhane et son gouvernement se sont retirés dans l'est du pays, dirigeant le pays depuis la ville de Port-Soudan, alors que les FSR contrôlent une grande partie de la capitale, du sud du pays et près de la totalité de la vaste région du Darfour (ouest).


La guerre a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de près de huit millions de personnes, selon l'ONU. Elle a aussi décimé l'économie et détruit les infrastructures.

Ces derniers mois, le chef de l'armée bénéficiait notamment de l'appui de M. Sissi, mais les troupes du général Daglo ont récemment encore gagné du terrain et l'Egypte a pris ses distances avec le général Burhane, selon des analystes.


Le gouvernement soudanais s'est dans le même temps rapproché de l'Iran, où s'est rendu en février le ministre des Affaires étrangères.


Les Etats-Unis ont récemment exprimé leur
"inquiétude"
au sujet de potentielles livraisons d'armes de l'Iran à l'armée soudanaise qui a réussi en février à reprendre le contrôle de secteurs dans la région de Khartoum.

Les deux camps ont été accusés d'atrocités, dont des bombardements aveugles sur des zones civiles, et d'obstruction dans le passage de l'aide humanitaire.


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