La Norvège, devenue le premier fournisseur de gaz de l'Europe dans le sillage de la guerre en Ukraine, va maintenir ses livraisons à leur niveau actuel "pour les quatre ou cinq années à venir", a promis vendredi le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.
Jonas Gahr Støre recevait la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg sur une plateforme en mer du gisement Troll, au large de la Norvège.
Pour combler, au moins en partie, la réduction des livraisons russes, la Norvège a accru sa production de gaz l'an dernier et couvre aujourd'hui entre 30 et 40% des besoins du continent.
Situé à environ 65 km à l'ouest de Bergen, la deuxième plus grande ville du pays, Troll est le plus grand champ gazier de Norvège et l'un de ses plus gros gisements pétroliers: il fournit à lui seul l'équivalent de 10% de la consommation européenne de gaz.
Les infrastructures sont vulnérables, comme l'a démontré le sabotage en septembre 2022 dans la mer Baltique du gazoduc Nord Stream.
Tirant les leçons de ce troublant épisode, l'Otan et l'UE ont mis en place un groupe de travail visant à renforcer la protection de leurs infrastructures essentielles. Sa première réunion a eu lieu jeudi.
Après une demande germano-norvégienne, l'Alliance atlantique a aussi convenu de mettre en place une instance de coordination pour la protection des infrastructures maritimes.
Signe de cette vigilance accrue, deux navires norvégien et allemand croisaient au large de la plateforme vendredi, de même qu'un avion de surveillance maritime et un hélicoptère.