Crédit Photo : IRAKLI GEDENIDZE / POOL / AFP
Le Premier ministre de Géorgie, Irakli Kobakhidzé.
Le Premier ministre de Géorgie a mis en garde mardi contre une "révision" des relations diplomatiques avec Washington, au lendemain de sanctions américaines imposées à des responsables géorgiens accusés d'avoir réprimé des manifestations contre une loi sur "l'influence étrangère".
"Si une autre mesure de ce type est prise, cela pourrait conduire à une révision de la position de la Géorgie sur les relations américano-géorgiennes",
a regretté le Premier ministre Irakli Kobakhidzé lors d'une réunion avec l'ambassadeur américain Mme Robin Dunnigan.
Ces sanctions franchissent une
, a-t-il dénoncé, assurant qu'elles avaient pour but de favoriser les partis d'opposition à l'approche d'élections législatives cruciales prévues le 26 octobre.
Cette ex-république soviétique du Caucase cherche de longue date à se rapprocher de l'Occident, et veut notamment rejoindre l'Union européenne et l'Otan.
Certains de ses responsables sont très critiques envers l'Occident, qu'ils accusent notamment de saper les
"valeurs traditionnelles".
La Géorgie a été secouée ces derniers mois par des manifestations massives contre une loi sur
vertement critiquée en Occident et qui serait proche d'une législation russe sur les
utilisée pour réprimer toute opposition.
Les sanctions américaines, annoncées lundi, visent notamment deux hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur associés, selon Washington,
"à la répression brutale de manifestants pacifiques et d'opposants politiques".
Les deux responsables ont mené une campagne de violence qui
"comprenait le passage à tabac brutal de nombreux participants aux manifestations non violentes contre la nouvelle loi sur l'influence étrangère, y compris des citoyens géorgiens et des membres de l'opposition",
selon le département américain du Trésor.
"Nous restons préoccupés par les violations des droits de l'homme et les actions antidémocratiques en Géorgie, et nous continuerons d'envisager des actions supplémentaires en réponse à ces violations"
, a indiqué le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, dans un communiqué séparé.