Le Sri Lanka se prépare à sa première élection présidentielle depuis la crise économique de 2022, alors que la population reste profondément marquée par la faillite du pays et les mesures d'austérité imposées.
Milton Perera, ancien comptable à la retraite, n'a pas eu l'occasion de voter contre le gouvernement à l'élection présidentielle du 21 septembre, la mort l'ayant fauché avant. Sa veuve, Pushpalatha Perera, 70 ans, compte bien le faire en son nom. Elle vit dans une maison délabrée à Slave Island, en banlieue de Colombo, et se souvient de la perte tragique de son mari, décédé en décembre des suites d'une crise d'asthme après la fin des aides sociales.
Le Sri Lanka retourne aux urnes pour la première fois depuis 2022, lorsque la faillite économique du pays a provoqué la chute du président Gotabaya Rajapaksa, après des manifestations massives. Son successeur, Ranil Wickremesinghe, 75 ans, se présente à nouveau, misant sur le redressement économique pour convaincre les électeurs.
Le président sortant pourrait bien être pénalisé par ces mesures impopulaires, tandis que l'opposition, dirigée par Sajith Premadasa, peine également à convaincre. La coalition du Pouvoir national du peuple (NPP), dirigée par Anura Kumara Dissanayaka, pourrait tirer profit de ce climat de mécontentement.