Crédit Photo : Mikhail METZEL / AFP (Archive)
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, participe à une réunion avec le président russe au Kremlin à Moscou, le 15 juin 2023.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a qualifié de "geste positif" la condamnation à l'Assemblée nationale française du "massacre" de plusieurs dizaines d'Algériens lors d'une manifestation en octobre 1961 à Paris.
"L'Assemblée nationale française a fait un geste positif en reconnaissant le crime commis par (le préfet Maurice) Papon en 1961. C'est une étape positive"
, a déclaré M. Tebboune dans une interview sur la télévision nationale, diffusée samedi soir.
Le chef de l'État a rappelé qu'une commission mixte d'historiens des deux pays
"travaille sur le dossier de la mémoire"
de la colonisation de l'Algérie par la France (1830-1964), soulignant son engagement sur cet aspect douloureux et conflictuel des relations entre Alger et Paris.
Le président algérien a assuré:
Nous avons atteint un stade de maturité qui nous permet de voir les choses comme nous devrions les voir, sans émotion.
Selon lui, l'Algérie s'est lancée dans
"une refondation des relations avec l'ancien colonisateur, sans laisser un millimètre de notre devoir envers nos martyrs de la résistance et de la guerre de libération".
Le texte adopté jeudi par l'Assemblée nationale en France et qui a surtout une portée symbolique, condamne le massacre du 17 octobre 1961 au cours duquel entre une trentaine et plus de 200 manifestants algériens sont morts, selon les historiens.
La résolution qui
"condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l'autorité du préfet de police Maurice Papon",
demande aussi
"l'inscription d'une journée de commémoration"
à
"l'agenda des journées nationales et cérémonies officielles".
Le texte, un
selon l'une de ses initiatrices, la députée écologiste Sabrina Sebaihi, a été approuvé par 67 députés de gauche et de Renaissance, le parti du président Emmanuel Macron, alors que 11 membres du Rassemblement national ont voté contre.
Une visite officielle de M. Tebboune à Paris a été annoncée il y a plusieurs semaines pour
"fin septembre/début octobre"
par les deux pays. Mais entre-temps Alger a anticipé de trois mois l'élection présidentielle au 7 septembre et M. Tebboune n'a pas encore dit s'il briguerait un deuxième mandat.
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