Israël cherche un échange de prisonniers avec le Hamas avant la fin du mois

Crédit Photo : FADEL SENNA / AFP / Archive

Israël négocie un accord d'échange de détenus avec le Hamas, visant à libérer des otages de Gaza d'ici la fin du mois.

Israël cherche à finaliser un accord d'échange de prisonniers avec le groupe palestinien Hamas avant la fin du mois, ont rapporté lundi les médias locaux.

Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a cité un haut responsable israélien anonyme exprimant son optimisme concernant un éventuel accord.

Cette affirmation rejoint les déclarations antérieures de la Radio publique israélienne (KAN), qui a décrit un

"progrès sans précédent"

dans les négociations indirectes et a qualifié cette semaine de

"cruciale"

pour un accord.

Israël détient actuellement plus de 10 300 Palestiniens dans ses prisons, tandis que le Hamas détient environ 100 Israéliens à Gaza. Le groupe a précédemment déclaré que des dizaines de détenus avaient été tués dans des frappes aériennes israéliennes indiscriminées.

"Notre objectif est de sécuriser un accord pour la libération des otages à Gaza d'ici la fin de ce mois"

, a déclaré le responsable israélien anonyme au journal, indiquant que bien que la plupart des termes de l'accord soient clairs, des points de friction subsistent concernant le nombre d'otages à libérer dans la première phase.

"Il existe des divergences importantes concernant le nombre d'otages à libérer. Le Hamas est disposé à libérer un petit groupe, mais Israël pousse pour doubler ce chiffre"

, a précisé le responsable.

Les négociations se concentrent sur le nombre et l'identité des otages à échanger, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar, et le ministre de la Défense, Israël Katz, ont rencontré en privé lundi Adam Boehler, l'envoyé de Donald Trump pour les affaires des otages. Boehler a demandé la confidentialité concernant les détails de la réunion, selon les médias locaux.

Le Hamas n'a pas encore commenté ces rapports, mais a à plusieurs reprises exprimé sa volonté de négocier. En mai, le groupe a accepté une proposition du président américain Joe Biden, mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu l'a ensuite rejeté, insistant pour poursuivre les opérations militaires à Gaza.

Le Hamas a maintenu que tout accord nécessite un cessez-le-feu complet et le retrait de l'armée israélienne de Gaza.

Netanyahu fait face à des critiques de la part des leaders de l'opposition et des familles des otages israéliens, qui l'accusent de retarder un accord pour préserver sa position politique.

Des ministres d'extrême droite, dont le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont menacé de se retirer de la coalition gouvernementale de Netanyahu si le gouvernement accepte de mettre fin à la guerre.

Israël a poursuivi une guerre génocidaire contre la Bande de Gaza qui a tué plus de 45 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

La Cour pénale Internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt le mois dernier contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël est également confronté à une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour sa guerre contre Gaza.

Israël cherche à conclure un échange de prisonniers avec le Hamas d'ici la fin du mois

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