Crédit Photo: Menahem KAHANA / AFP
L'un des leaders des manifestations contre le gouvernement israélien a appelé, dimanche, à une grève générale dans le pays à partir du 7 juillet prochain, jusqu'à la dissolution de la Knesset (Parlement).
C'est ce qui ressort d'une interview réalisée par le journal hébreu Yedioth Ahronoth avec Moshe Redman, l'un des dirigeants des manifestations en Israël, qui se sont intensifiées ces dernières semaines, exigeant des élections anticipées, la dissolution du Parlement et la fin de la guerre dans la bande de Gaza.
Depuis le 7 juillet, nous appelons les Israéliens à la grève jusqu'à la dissolution de la Knesset.
Il a expliqué que son appel intervient
"après l'inaction aux appels à la grève adressés aux autorités gouvernementales locales, aux employeurs, à la Histadrout (Fédération générale des syndicats israéliens) et aux institutions universitaires".
Il a indiqué qu'il espère que
"la grève permettra au chef du Centre du gouvernement local, Haim Biebs, au Forum des affaires et à d'autres, de comprendre ce que la population attend d'eux".
Concernant les appels à une
en Israël jeudi prochain, Redman a déclaré :
"La population doit prendre l'initiative. N'allez pas travailler jeudi et n'envoyez pas vos enfants à l'école. Tout le monde se rend compte que nous sommes au bord du gouffre, et peut-être que les Israéliens devraient expliquer au président de la Histadrout, Arnon Bar-David, à quel point le gouffre est profond et imminent".
Il a ajouté :
"Nous ne pouvons pas voir les personnes kidnappées (à Gaza) laissées en captivité, et nous ne pouvons pas voir des soldats tués à cause d'une guerre politique".
Redman a estimé qu'
"après plus de huit mois (de guerre), rien ne ramènera les personnes kidnappées, car Netanyahu a d'autres considérations politiques".
Samedi soir, des dizaines de milliers d'Israéliens ont manifesté dans le centre de Tel-Aviv pour exiger un accord avec le Hamas pour la libération des otages.
Les organisateurs de la manifestation ont déclaré que le nombre de participants avait atteint 150 000 personnes, et qu'il s'agissait de la plus grande manifestation depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Les protestations populaires s'intensifiaient en Israël, qui exigeaient la libération des détenus israéliens à Gaza, avant que leurs revendications n'atteignent un palier supérieur, celui de renverser le gouvernement de Benjamin Netanyahu, de dissoudre la Knesset et d'organiser des élections anticipées.
Depuis des mois, l'opposition réclame la démission du gouvernement et la tenue d'élections anticipées, ce que le Premier ministre Benjamin Netanyahu rejette, affirmant que cela
et gèlerait les négociations d'échange de prisonniers avec le Hamas pour une période pouvant aller jusqu'à 8 mois.
Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène une guerre dévastatrice contre Gaza avec le soutien absolu des États-Unis, qui a fait plus de 123 000 morts et blessés palestiniens, plaçant Tel-Aviv dans l'isolement international et lui valant des poursuites devant la Cour internationale de Justice.
Israël poursuit cette guerre malgré les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU pour y mettre fin immédiatement et les ordres de la Cour internationale de Justice de mettre fin à l'invasion de Rafah (sud), de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
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