Gaza: vote incertain au Conseil de sécurité de l'ONU sur le cessez-le-feu

La rédaction
11:3420/11/2024, mercredi
AFP
Le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Crédit Photo : ANGELA WEISS / AFP / Archive
Le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer mercredi sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza.

Cette nouvelle tentative de pression sur les parties au conflit risque d'être bloquée par les États-Unis, alliés d'Israël.


Le projet de texte, préparé par les dix membres élus du Conseil, exige
"un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties"
, ainsi que
"la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages"
.

Cette formulation a provoqué la colère d'Israël, qui redoute un veto américain.
"Nous ne pouvons pas laisser l'ONU lier les mains de l'État d'Israël dans la protection de ses citoyens et nous n'arrêterons pas tant que tous les hommes et femmes kidnappés ne seront pas ramenés chez eux"
, a déclaré l'ambassadeur israélien à l'ONU, Danny Danon.

De son côté, l'ambassadeur américain adjoint, Robert Wood, a insisté sur le fait qu'il devait y avoir un lien entre le cessez-le-feu et la libération des otages, une position qu'il défend depuis le début du conflit.


Israël a lancé une campagne de bombardements massifs, suivie d'une agression terrestre, entraînant la mort d'au moins 43 972 personnes à Gaza, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

La guerre a causé le déplacement de près de 2,4 millions de Gazaouis, exacerbant la crise humanitaire dans la région.


Blocage du Conseil de sécurité de l'ONU


Depuis le début du conflit, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à se mettre d'accord, souvent bloqué par des veto américains, russes et chinois. Certaines résolutions adoptées en mars et juin n'ont pas eu d'effet concret sur le terrain.


Certains diplomates espèrent une évolution de la position des États-Unis sous Joe Biden, comparant cette situation aux négociations de 2016, lorsqu'un Conseil de sécurité a adopté une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation en Palestine, après l'abstention des États-Unis.

Le projet de résolution appelle également à un accès humanitaire
"sûr et sans entrave"
à Gaza, notamment dans le nord, qualifié de
"assiégé"
, et dénonce toute tentative d'
"affamer les Palestiniens"
.

Cependant, les Palestiniens estiment que cette résolution ne va pas assez loin.
"Le destin de Gaza hantera le monde pour les générations à venir"
, a averti l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, appelant à des mesures plus fortes sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies, qui permet d'imposer des sanctions.

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