Lundi 9 Septembre 2024, les manifestations organisées par les étudiants ont dégénéré après que la foule a jeté des pierres et des bouteilles en plastique sur les forces de sécurité, a déclaré la police en Inde.
L'État du Manipur, dans le nord-est de l'Inde, a ordonné mardi un couvre-feu et une coupure d'internet à la suite de plusieurs jours de violences ethniques meurtrières et d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.
Depuis plus d'un an, le Manipur est régulièrement secoué par des affrontements entre la majorité hindoue des Meitei et la communauté chrétienne des Kuki, qui avaient entraîné le déplacement de quelque 60.000 personnes, selon les chiffres du gouvernement.
Le conflit a couvé depuis lors, divisant les communautés qui cohabitaient auparavant selon des critères ethniques.
Le ministère de l'Intérieur de cet État a annoncé une suspension temporaire des services internet et de données mobiles en raison de
"la désinformation et des fausses rumeurs"
sur les réseaux sociaux qui ont attisé les troubles.
L'année dernière, une coupure de plusieurs mois a eu lieu dans l'État du Manipur, à la suite de violences interethniques.
Dans la capitale de l'État, Imphal, des centaines de Meitei ont défié les autorités qui ont annoncé un
afin de demander aux forces de l'ordre de prendre des mesures contre les groupes d'insurgés Kuki, qu'ils accusent d'être à l'origine de la dernière vague d'attaques.
Les chaînes de télévision indiennes ont diffusé des images de la police en train de tirer des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser le rassemblement.
Lundi, les manifestations organisées par les étudiants ont dégénéré après que la foule a jeté des pierres et des bouteilles en plastique sur les forces de sécurité, a déclaré la police dans un communiqué.
Elle avait affirmé que dans un autre district, un de ses membres
"a été touché à la cuisse gauche par une balle"
et un autre
"a été touché au visage par un projectile inconnu"
.
Les manifestants réclamaient des mesures contre des insurgés de la communauté Kuki accusés d'avoir utilisé des armes à projectiles
et des attaques de drones au début du mois de septembre.
Le gouvernement local avait annoncé samedi la fermeture des écoles, au lendemain d'une attaque à la roquette imputée elle aussi à des rebelles Kuki, ayant fait un mort et six blessés.
Les communautés Meitei et Kuki s'opposent notamment pour le contrôle des terres et des emplois publics, les défenseurs des droits accusant les responsables locaux d'attiser les tensions pour des raisons politiques. Le Manipur est dirigé par le parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi, le Bharatiya Janata Party (BJP).
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