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Le porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué vendredi n'a reçu aucune fourniture médicale dans la bande de Gaza depuis le 6 mai, lorsque l'armée israélienne a ordonné aux civils de quitter l'Est de Rafah.
"La fermeture de ce point de passage nous met dans une situation difficile concernant les déplacements des travailleurs médicaux, ainsi que pour la rotation du personnel de l'ONU et des équipes médicales"
, a souligné un porte-parole de l'OMS à Genève, Tarik Jasarevic, tout en ajoutant:
Mais le plus important encore, les dernières fournitures médicales que nous avons reçues à Gaza datent d'avant le 6 mai.
"Nous avons réussi à distribuer quelques fournitures mais il en manque encore beaucoup, notamment le carburant nécessaire au fonctionnement des hôpitaux"
, a-t-il relevé.
Le 7 mai, les troupes israéliennes sont entrées avec des chars dans l'Est de Rafah avant de prendre le point de passage éponyme et de fermer cette entrée cruciale pour les convois humanitaires transportant des aides à une population menacée de famine à Gaza, selon l'ONU. M. Jasarevic a insisté:
Le problème le plus important actuellement est celui du carburant.
Le porte-parole de l'OMS a expliqué qu'il faut entre 1,4 et 1,8 million de litres de carburant par mois pour mener à bien les activités des établissements de santé et d'autres partenaires de ce secteur.
"Jusqu'à hier (jeudi) et depuis la fermeture du point de passage, seuls 159.000 litres sont entrés à Rafah pour l'ensemble des partenaires humanitaires. C'est nettement insuffisant"
, a-t-il déploré.
Seuls 13 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement actuellement, selon l'OMS.
Depuis le déploiement le 7 mai de l'armée israélienne du côté palestinien du point de passage de Rafah, en prévision d'une offensive terrestre d'envergure, Israéliens et Égyptiens se renvoient la responsabilité de la paralysie de ce passage crucial pour l'entrée du carburant indispensable aux hôpitaux à la logistique humanitaire.
Les livraisons d'aide sont aussi largement entravées aux passages côté israélien de Kerem Shalom et d'Erez.
Plus de 35.300 personnes, en majorité des civils, ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le mouvement islamiste palestinien.
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