Gaza: Les autorités mettent en garde contre une grave crise liée à l'eau du fait du blocus israélien

La rédaction avec
06:4517/03/2025, lundi
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Des Palestiniens font la queue pour obtenir de l'eau à côté d'un camion de distribution dans un camp de déplacés à l'ouest de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 11 mars 2025.
Crédit Photo : BASHAR TALEB / AFP
Des Palestiniens font la queue pour obtenir de l'eau à côté d'un camion de distribution dans un camp de déplacés à l'ouest de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 11 mars 2025.

Les autorités municipales de Gaza ont averti, dimanche, qu’une grave crise de l’eau menaçait l’ensemble de l’enclave, alors qu’Israël maintient la fermeture des points de passage frontaliers et envisage d’interrompre l’approvisionnement en eau.

“Le réseau de distribution d’eau de Mekorot assure environ 70 % des besoins quotidiens en eau de la ville de Gaza”, a déclaré la mairie de Gaza dans un communiqué.

“Si l’approvisionnement en eau de ce réseau de distribution est interrompu, cela pourrait entraîner une grave pénurie d’eau, menaçant la vie des civils et provoquant une détérioration de la santé publique, avec la propagation potentielle de maladies”, a-t-elle averti.

Mekorot, une société israélienne de distribution d’eau, est l’une des principales sources d’approvisionnement en eau de la Bande de Gaza. Elle opère sous le contrôle total d’Israël, ce qui en fait un levier essentiel du blocus imposé à l’enclave.

Depuis la fin de la première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers début mars, Israël a de nouveau fermé tous les points de passage de Gaza et empêché l’entrée de l’aide humanitaire.


Les coupures d’électricité imposées par Israël ont entraîné l’arrêt des infrastructures de traitement de l’eau et des eaux usées, aggravant encore la crise humanitaire dans le territoire.


Les responsables israéliens ont, à plusieurs reprises, menacé de suspendre l’approvisionnement en eau et en électricité à Gaza pour faire pression sur le Hamas.


Le 4 mars, Omer Dostri, porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a déclaré qu’il n’excluait pas de “couper l’eau et l’électricité à Gaza”, qualifiant cette mesure de moyen de pression possible.

La mairie de Gaza a souligné que sans carburant et énergie pour faire fonctionner les infrastructures essentielles, l’approvisionnement en eau et les services d’assainissement seraient gravement perturbés.


Elle a exhorté la communauté internationale à “faire pression sur l’occupant israélien pour qu’il respecte les lois et accords internationaux et garantisse l’approvisionnement ininterrompu en eau et en sources d’énergie”.

Le cessez-le-feu, en vigueur depuis janvier, a suspendu la guerre menée par Israël contre Gaza, un conflit qui a fait plus de 48 500 morts, en majorité des femmes et des enfants, et laissé l’enclave en ruines.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël fait également l’objet d’une plainte pour “crime de génocide” devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de son offensive sur la Bande de Gaza.


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