La Première ministre de la République française, Élisabeth Borne. Crédit photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
L'Assemblée nationale française a rejeté, lundi dans la soirée, deux motions de censure contre le gouvernement d'Élisabeth Borne, déposées la semaine dernière après l'engagement de l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter, sans vote, la partie "Recettes" du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2024.
La motion déposée par le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen n'a obtenu que 88 voix, alors que celle de La France insoumise (LFI) n'a totalisé que 223 votes favorables, la majorité absolue requise étant de 289 voix.
Aussitôt les motions de censure rejetées, la Première ministre Élisabeth Borne a, de nouveau, engagé sa responsabilité et celle de son gouvernement, en faisant usage du 49.3, pour faire adopter le deuxième volet du même projet de budget qui concerne, cette fois-ci, le volet "Dépenses".
Ainsi faisant, Borne ouvre la voie à de nouvelles motions de censure, qui n'auront aucune chance d'aboutir, selon certains commentaires, relayés par les médias locaux.
Il s'agit, en effet, de la 15e fois que la cheffe du Gouvernement use de l'article 49.3 de la Constitution, faute de majorité à l'Assemblée nationale, suscitant 22 vaines tentatives de renverser son Gouvernement.
"J'agis dans l'intérêt du pays et je prends mes responsabilités"
, avait-elle déclaré pour justifier son action, face aux critiques lui reprochant un sous-financement du système de sécurité sociale, notamment de l'hôpital.
Des médias français, dont BFMTV et Ouest-France, avancent le chiffre de 11,2 milliards d'euros de déficit pour financer la sécurité sociale en 2024.
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