France / Affaire Hedi à Marseille: Le policier remis en liberté

19:001/09/2023, vendredi
MAJ: 1/09/2023, vendredi
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Crédit photo: NICOLAS TUCAT / AFP
Crédit photo: NICOLAS TUCAT / AFP

Le policier suspecté d'être auteur du tir de LBD qui a grièvement blessé Hedi, en marge des émeutes à Marseille début juillet, a été remis en liberté après 40 jours de détention provisoire, et suite à la requête de son avocat, selon l'information rapportée, ce vendredi, par un quotidien d'information français.

Le policier de 35 ans est poursuivi pour les
"blessures extrêmement graves"
du jeune homme de 22 ans. Hospitalisé d'urgence avec son pronostic vital engagé, Hedi a subi plusieurs opérations et a été amputé d'une partie de son crâne. Ses blessures sérieuses ont entrainé une incapacité totale de travail de 120 jours.

Le placement en détention provisoire de ce policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille avait provoqué la colère de nombreux policiers en France qui avaient mené une
"grève du zèle"
, notamment dans le sud-est du pays.

Le journal Le Monde avait révélé certains éléments accablants recueillis dans le cadre de l’enquête visant à établir les faits. Ainsi, selon le quotidien, la vidéosurveillance a permis d’établir qu’Hedi a reçu, après le tir de LBD,
"violent coup de pied [...] au niveau des mollets ou des chevilles, ce qui faisait chuter le jeune homme au sol. Ce dernier se retrouvait alors en position assise, entouré de plusieurs policiers
".

Il a ensuite reçu
"une gifle ou un coup de poing au visage ou sur la tête"
, puis à nouveau
"coup de pied dans les jambes"
et un autre aux fesses avant de s’effondrer, inconscient, tandis que les policiers à l’origine des faits disparaissaient des radars.

Dans cette affaire, quatre policiers sont mis en examen pour des faits de
"violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme"
.


Pour rappel, dans la nuit du 1er au 2 juillet, les révoltes urbaines ont donné lieu à des heurts particulièrement violents, notamment dans le secteur du Vieux-Port, comme l’a constaté la correspondante d’Anadolu sur place.


Alors qu’il rentrait chez lui après avoir terminé le travail, Hedi, 22 ans, a été violemment passé à tabac et visé pas un tir de flashball qu’il attribue à des policiers en civil.


Laissé pour mort, il a pu être pris en charge à l’hôpital grâce à son ami présent sur place, et être ensuite opéré.


Dans la même nuit, Mohamed Bendriss, un ressortissant algérien de 27 ans, a été tué par un tir de flashball après avoir filmé un contrôle de police à proximité du Vieux-Port.


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