Les Lituaniens votent dimanche au premier tour d'élections législatives, avec en vue une possible alternance, mais sans véritable changement de politique étrangère. Les principaux partis s'accordent tous sur un soutien fort à l'Ukraine et sur le renforcement de la défense face aux menaces russes.
Les Lituaniens votent dimanche au premier tour d'élections législatives, avec en vue une possible alternance, mais sans véritable changement de politique étrangère. Les principaux partis s'accordent tous sur un soutien fort à l'Ukraine et sur le renforcement de la défense face aux menaces russes.
Le scrutin devrait voir le centre gauche remplacer les conservateurs au pouvoir, selon les observateurs, et pourrait marquer l'entrée au Parlement d'un nouveau parti populiste dont le dirigeant est en procès pour des commentaires antisémites présumés.
L'État balte, qui compte 2,8 millions d'habitants, craint d'être la prochaine cible de la Russie après l'invasion de l'Ukraine par les forces russes.
Les sondages d'opinion montrent que le parti social-démocrate, au pouvoir de 2012 à 2016, l'emporterait sur 14 autres partis et coalitions, avec environ 20 % des voix.
Le parti de centre-droit au pouvoir, l'Union de la Patrie, devrait obtenir environ 15 % des voix. Six ou sept partis au total sont susceptibles de franchir le seuil électoral. Malgré l'alternance potentielle de gouvernement, aucun changement majeur n'est prévu en matière de politique étrangère.
Soutien du président
Le président Gitanas Nauseda, réélu pour un second mandat en mai dernier avec le soutien des sociaux-démocrates, serait favorable à un changement de gouvernement.
Au cours de la campagne, M. Nauseda a rencontré les dirigeants de tous les partis parlementaires, à l'exception des conservateurs, avec lesquels il a souvent été en conflit au cours de leur mandat de quatre ans.
D'autres partis d'opposition se sont unis contre les conservateurs au pouvoir.
Vilija Blinkeviciute, cheffe de file des sociaux-démocrates et ancienne ministre de la Sécurité sociale et du Travail, a déclaré à la presse:
Le temps des conservateurs est révolu.
Les sociaux-démocrates se sont engagés à augmenter l'impôt progressif, à taxer les produits de luxe, à fournir des fonds supplémentaires pour les services sociaux, ainsi qu'à réduire les impôts pour les familles avec enfants, à augmenter les pensions et à offrir un allègement de la TVA sur les denrées alimentaires.
Préoccupations d'antisémitisme
Les élections sont également marquées par la controverse autour d'un nouveau parti populiste, Aube sur Niémen, dirigé par un ancien député, Remigijus Zemaitaitis, qui devrait aussi remporter des sièges au Parlement.
L'année dernière, M. Zemaitaitis a renoncé à son siège au Parlement après avoir été critiqué pour des commentaires antisémites présumés.
La plupart des partis politiques ont promis d'exclure M. Zemaitaitis de toute coalition potentielle au pouvoir.
Le premier tour de l'élection de dimanche attribuera environ la moitié des 141 sièges parlementaires par le biais d'un vote proportionnel, les autres sièges devant être attribués lors du second tour, le 27 octobre.