Yoon Suk Yeol, président sud-coréen suspendu, a rejeté lundi les convocations judiciaires concernant les accusations de rébellion portées contre lui après sa tentative avortée d'imposer la loi martiale.
La Cour constitutionnelle a débuté l'examen de la motion de destitution votée par le Parlement samedi soir.
Déroulement des événements
Dans une proclamation nocturne le 3 décembre, Yoon Suk Yeol a surpris le pays en imposant la loi martiale et en mobilisant l'armée pour empêcher le Parlement de voter contre cette décision. Cependant, face à une opposition massive de l'Assemblée nationale et des manifestants, il a annulé sa décision quelques heures plus tard.
Le parquet a renouvelé lundi une convocation pour interroger l’ancien président, qui a refusé de s’y présenter la veille. Si Yoon persiste à ignorer ces convocations, un mandat d'arrêt pourrait être émis contre lui.
Enjeux constitutionnels et politiques
La Cour constitutionnelle doit se prononcer dans un délai de six mois sur la validité de la destitution. Si elle la confirme, une élection présidentielle devra être organisée dans les deux mois suivants. Pendant cette période, le Premier ministre Han Duck-soo assurera l'intérim.
Les manifestations anti-Yoon continuent de croître, tandis que des groupes pro-Yoon, plus modestes, maintiennent également la pression dans les rues.
Réactions et conséquences
Plusieurs alliés de Yoon, dont des responsables militaires et des chefs du contre-espionnage, ont été arrêtés ces derniers jours pour leur rôle dans cette tentative de coup de force.