
La troisième conférence internationale sur la Syrie s'ouvre ce jeudi à Paris, deux mois après la chute du régime de Bachar Al-Assad en décembre dernier. Cette rencontre, organisée dans le cadre du format "Aqaba Plus", réunit les pays arabes de la région, la Türkiye, la Ligue arabe, l'Union européenne, les Nations unies ainsi que les États-Unis, présents en observateurs.
L'objectif principal est d'assurer un soutien à la transition syrienne tout en protégeant le pays des ingérences étrangères.
Damas réclame la levée des sanctions
Alors que l'économie syrienne est exsangue après 14 ans de guerre et que la reconstruction est estimée à plus de 400 milliards de dollars, les nouvelles autorités syriennes plaident pour une levée des sanctions internationales.
Bruxelles a déjà acté la levée partielle de certaines restrictions, notamment dans les secteurs des transports et de l'énergie, mais la question des sanctions bancaires et des obstacles aux transferts financiers dépend largement de Washington.
La Türkiye alerte sur la menace terroriste
Ankara devrait saisir cette conférence pour réaffirmer sa position sur la lutte contre le terrorisme en Syrie.
La Türkiye critique le soutien que reçoivent ces organisations terroristes de certains partenaires occidentaux. Ankara insiste sur la nécessité de démanteler leur influence en Syrie, affirmant que ces milices ne peuvent être des interlocuteurs légitimes dans le cadre de la transition.
La Türkiye rappelle qu'elle a été une cible directe de Daech ainsi que du PKK/YPG/PYD, avec plusieurs attentats meurtriers sur son territoire, et qu'elle continue de jouer un rôle actif dans la lutte contre cette menace.
Ankara appelle ses partenaires à adopter une approche ferme et cohérente pour éviter que la Syrie ne devienne un foyer permanent de menaces terroristes.
Avec une reconstruction qui s'annonce difficile et des tensions régionales toujours vives, cette conférence pourrait être un tournant pour l'avenir du pays. Mais sans une approche unifiée sur la question sécuritaire, la transition syrienne risque de rester fragile.
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