Burkina Faso: enquête après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo de mutilation d'un corps humain

18:0111/11/2024, Pazartesi
AFP
Depuis 2015, le Burkina Faso, gouverné actuellement par un régime militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, subit des attaques terroristes intenses perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à Daesh.
Crédit Photo : Issouf SANOGO / AFP
Depuis 2015, le Burkina Faso, gouverné actuellement par un régime militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, subit des attaques terroristes intenses perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à Daesh.

Une enquête a été lancée au Burkina Faso après la "diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo de mutilation d'un corps humain, par des individus vêtus de tenues militaires des forces armées nationales (FAN)", a annoncé l'état-major dimanche dans un communiqué.

Ce pays d'Afrique de l'Ouest, sous régime militaire, est confronté à de vives critiques sur les pratiques de ses forces armées.


Les autorités militaires ont précisé que
"les services compétents ont été saisis afin de déterminer l'authenticité et l'origine de cette vidéo, ainsi que les identités de personnes concernées afin qu'elles répondent de leurs actes, si toutefois les faits sont avérés"
. Aucune information précise sur le lieu, la date ou l'identité des individus n’est visible dans la vidéo, bien que certains y apparaissent en tenues militaires.

Ce n’est pas la première fois que de telles accusations ébranlent l'armée burkinabè. En juillet dernier, elle avait déjà condamné des actes similaires de mutilation de cadavres filmés et largement relayés en ligne, suspectant des militaires et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) d'en être responsables. Des allégations de ce type avaient également visé l'armée malienne, qui s'était démarquée d’une vidéo similaire montrant des hommes en uniforme des Forces armées maliennes (Fama).

Dans sa déclaration, l'état-major a fermement dénoncé cette pratique:
"Cet acte inqualifiable est contraire aux valeurs militaires et morales inculquées aux personnels des FAN ainsi qu'aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et transgresse les règles d'engagement des unités sur le terrain"
. L'armée a rappelé que
"toutes les opérations de reconquête du territoire national sont menées dans le plus grand respect des droits humains"
.

Depuis 2015, le Burkina Faso, gouverné actuellement par un régime militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, subit des attaques terroristes intenses perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à Daesh.


Plus de 26 000 personnes ont perdu la vie depuis le début de cette crise, dont 13 500 décès ont été enregistrés après le coup d'État de septembre 2022, qui a porté le capitaine Traoré au pouvoir. Le pays compte désormais plus de deux millions de déplacés internes en raison de la violence.

Le capitaine Traoré, qui a fait de la lutte contre le
"terrorisme"
sa
"priorité"
, se retrouve face à des défis considérables dans un contexte de méfiance croissante envers les forces de sécurité.

À lire également:




#Burkina
#armée
#conflit
#Burkina Faso
#enquête vidéo mutilation
#armée burkinabè
#droits humains
#Ibrahim Traoré
#Volontaires pour la défense de la patrie
#attaques jihadistes
#Human Rights Watch
#violations droits humains