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Le président des États-Unis, Joe Biden.
Joe Biden "pense qu'un État palestinien doit voir le jour au travers de négociations directes entre les parties, non par la reconnaissance unilatérale", a indiqué mercredi une porte-parole de la Maison Blanche.
"Le président est un fervent partisan d'une solution à deux États et il l'a été pendant toute sa carrière",
a aussi déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, en réaction à la décision de reconnaître l'État de Palestine prise par l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, qui espèrent être rejoints par d'autres pays européens.
"C'est une position de principe que nous avons affirmée de manière constante",
a ensuite commenté le conseiller à la Sécurité nationale Jake Sullivan.
"Chaque pays est libre de prendre ses propres décisions"
en la matière, a-t-il aussi dit.
Les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens sont au point mort depuis dix ans.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu qui mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza est totalement opposé à deux États depuis le début de sa carrière politique. Cet hiver, il a réitéré son opposition à la création d'un État palestinien souverain.
Jake Sullivan a par ailleurs mis en garde mercredi Israël contre d'éventuelles représailles financières visant l'Autorité palestinienne.
"C'est une mauvaise décision stratégique parce que retenir des fonds déstabilise la Cisjordanie, sape la quête de sécurité et de prospérité des Palestiniens, qui est dans l'intérêt d'Israël, et il ne faut pas retenir des fonds qui permettent de fournir des biens et des services à des personnes innocentes"
, a estimé le conseiller à la Sécurité nationale.
Le ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich, un représentant de l'extrême-droite, souhaite mettre fin à un arrangement financier en faveur de l'Autorité palestinienne dans lequel la Norvège est impliquée.
En vertu d'accords conclus dans les années 1990, en partie avec une médiation norvégienne, Israël collecterait de l'argent pour le compte de l'Autorité palestinienne en Palestine occupée.
Mais les transferts de fonds vers les Palestiniens ont été interrompus depuis le 7 octobre.
Israël mène une guerre destructrice à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de Justice pour
Des groupes palestiniens estiment que des milliers de Palestiniens ont été détenus par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Israël a également imposé un blocus paralysant sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Gaza, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.
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