Dans cet exercice austère au possible qu'est la présentation du budget, le président américain espère trouver un élan politique supplémentaire.
Depuis le début de l'année, il ne contrôle plus que le Sénat, l'autre chambre du Congrès (celle des représentants) étant désormais dominée par les républicains, bien décidés à ne laisser passer aucune hausse d'impôt.
Avec ce surcroît de revenu, Joe Biden estime qu'il peut, comme il l'a promis mercredi, assurer pour 25 années supplémentaires le financement d'un régime d'assurance-santé bénéficiant aux Américains de plus de 65 ans, le "Medicare", et ce sans toucher aux prestations.
Mais aussi augmenter les salaires des fonctionnaires fédéraux de plus de 5%, affirme le Washington Post.
C'est aussi, en l'occurrence, une arme politique.
Joe Biden se fait donc un plaisir d'accuser constamment la droite de vouloir saper les régimes sociaux tels que Medicare ce dont les conservateurs se défendent.
Or ce vote, qui a longtemps été une formalité, est de plus en plus politisé. Le patron de la Chambre des représentants, le républicain Kevin McCarthy, assure que ses troupes ne voteront pas pour relever le plafond de la dette tant que Joe Biden ne bridera pas la dépense publique.
Le président démocrate, lui, refuse jusqu'ici de négocier, faisant valoir que la dette accumulée au cours des ans par le pays est une responsabilité partagée.
L'enjeu n'est pas mince: si le bras de fer se prolonge trop, les Etats-Unis seraient sous la menace d'un défaut de paiement, du jamais vu, à partir de juillet.
La dette de la première économie du monde a atteint le 19 janvier 31.400 milliards de dollars, soit le plafond au-delà duquel le pays ne peut plus émettre de nouveaux emprunts pour se financer, et ne peut donc plus honorer ses paiements. Des mesures d'urgence temporaires ont été prises pour continuer à payer.