Officiellement, le président américain réfléchit encore. Mais les indices d'une candidature de Joe Biden à l'élection de 2024 s'accumulent et la principale inconnue semble désormais être la date de son entrée officielle en campagne.
La professeure d'université avait aussi révélé à l'agence Associated Press qu'il ne restait plus qu'à décider du lieu et de la date d'une annonce officielle.
Sachant le rôle primordial que joue la First Lady dans les décisions de Joe Biden, ces quelques commentaires valent presque confirmation.
Et de quatre
La presse américaine rapporte que le 46e président des Etats-Unis pourrait lancer sa campagne pour une éventuelle réélection au printemps en 2019, il s'était déclaré le 25 avril et, avant lui, Barack Obama comme Bill Clinton avaient choisi le même mois pour se relancer à l'assaut de la Maison Blanche.
Il s'agirait de la quatrième course à la présidentielle pour Joe Biden: avant d'être élu en 2020, il s'était lancé pour les élections de 1988 et 2008, avec à chaque fois un échec cuisant à la clef. En 2015, très éprouvé par le décès de son fils aîné, le démocrate, alors vice-président, avait renoncé à briguer la succession de Barack Obama.
Cette fois, il a déjà posé quelques jalons d'importance, avec un discours sur l'état de l'Union très énergique le 8 février devant le Congrès et un déplacement spectaculaire en Ukraine la semaine passée.
Dans les deux cas, il a mis en scène son endurance, comme pour montrer qu'il serait bel et bien capable de gouverner jusqu'à l'âge, totalement inédit, de 86 ans, en cas de nouvelle élection.
Reste une étape à franchir, la présentation, le 9 mars, du budget fédéral.
Ensuite, il lui faudra choisir le moment, l'endroit, et la manière de se déclarer.
Lever des fonds
En 2019, Joe Biden s'était déclaré candidat dans une annonce vidéo extrêmement solennelle, présentant Donald Trump comme un danger pour la démocratie qu'il était de son devoir d'arrêter.
Cette fois, le démocrate n'est plus cet ancien sénateur et vice-président sorti de sa retraite politique.
Il dispose du fond de scène le plus évocateur qui soit, la Maison Blanche et de tous les attributs du pouvoir présidentiel.
Et la logique institutionnelle, sur le papier, est avec lui: dans l'histoire américaine récente, la grande majorité des présidents briguent un second mandat la Constitution n'en autorise pas davantage et ils sont le plus souvent réélus.