Faruq Ahmed, un porte-parole de la police en charge de ces camps, a déclaré à l'AFP que cinq personnes membres de l'ARSA avaient été abattues dans un échange de tirs avant l'aube vendredi. Cette éruption de violence s'est produite quelques heures après le meurtre du responsable communautaire des réfugiés, apparemment aux mains de membres de l'ARSA.
Selon le journal local Prothom Alo, cette personne, Ebadullah, âgée de 27 ans, avait encadré des réfugiés pour qu'ils rencontrent le procureur de la CPI Karim Khan, qui a visité les camps jeudi après-midi afin de recueillir des témoignages sur la répression de 2017 en Birmanie.
Des dizaines de personnes ont été tuées depuis le début de l'année dans des affrontements dans les camps de réfugiés rohingyas, y compris des femmes et des enfants.
Des coupes dans les crédits ont forcé les Nations unies à diminuer les rations distribuées dans ces camps par deux fois au cours des derniers mois, les humanitaires prévenant que cela risquait d'aggraver encore une situation sécuritaire très précaire.
Le Bangladesh et la Birmanie ont relancé les efforts pour commencer de rapatrier ces réfugiés vers leur pays d'origine, où cette minorité à laquelle la citoyenneté est déniée subit des persécutions depuis des décennies.