Le chef de la police locale, Shamim Hossain, a déclaré qu'une fusillade s'était déroulée pendant une heure mardi soir entre l'Armée du salut des Rohingyas d'Arakan (ARSA) et l'Organisation de solidarité Rohingya (RSO).
Les réfugiés rohingyas vivent dans un dédale de camps insalubres et surpeuplés au Bangladesh, où ils ne sont pas autorisés à travailler et dépendent presque entièrement d'une maigre aide alimentaire pour survivre.
Depuis le début de l'année, le RSO défie l'ARSA, organisation plus grande et mieux établie, pour le contrôle des camps, coïncidant avec une répression contre l'ARSA par les forces de sécurité bangladaises.
La malnutrition s'y est également répandue, selon l'agence alimentaire des Nations Unies dont un déficit de financement cette année l'a obligée à réduire les rations d'aide d'un tiers.
Les Rohingyas restés en Birmanie sont confrontés à de graves persécutions de la part des autorités qui leur refusent la citoyenneté et l'accès aux soins de santé.
Depuis la mi-novembre, plus de 1.000 membres de cette minorité ont fui leurs camps au Bangladesh pour gagner la province d'Aceh par la mer, soit le plus important mouvement de migration de Rohingyas vers l'Indonésie depuis 2015, selon le HCR.