Afrique du Sud: le soutien à l'ANC passe sous la barre des 50%

17:0327/10/2023, vendredi
MAJ: 27/10/2023, vendredi
AFP
Les partisans du président au pouvoir du Congrès national africain (ANC), Cyril Ramaphosa. Crédit photo: Phill Magakoe / AFP
Les partisans du président au pouvoir du Congrès national africain (ANC), Cyril Ramaphosa. Crédit photo: Phill Magakoe / AFP

L'ANC, au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l'apartheid en 1994, n'est plus soutenue que par 45% des électeurs et pourrait perdre la majorité aux élections de l'année prochaine, selon un sondage publié cette semaine.

À moins d'un an des élections législatives, qui devraient se tenir entre mai et août 2024, le Congrès national africain (ANC), parti remodelé par Nelson Mandela pour mener la lutte contre l'ancien régime ségrégationniste, semble en chute libre. De précédents sondages avaient déjà évoqué un soutien passant sous la barre des 50%.


Seuls 45% des électeurs sont prêts à voter pour l'ANC si le scrutin avait lieu demain, contre 52% en mars, selon ce sondage réalisé en octobre par la Social Research Foundation (SRF) auprès d'un échantillon représentatif de 1 412 électeurs inscrits, avec une marge d'erreur de 5%.

Les Sud-Africains élisent leur Parlement, où le parti majoritaire désigne ensuite son président. Nelson Mandela, icône de la lutte contre l'apartheid, avait ainsi été élu en 1994 lors des premières élections démocratiques.


L'ANC, un parti divisé et dont la réputation est désormais entachée par la corruption, le népotisme et un bilan économique peu reluisant, perd du terrain face au premier parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), centriste, qui monte dans ce sondage à 31% des intentions de vote, contre 24% en mars.

"Les niveaux de soutien de l'ANC semblent avoir quelque peu diminué"
, tandis que ceux du DA
"semblent avoir augmenté au cours de cette même période"
, relève le RSF.

Le deuxième parti d'opposition, l'EFF (gauche radicale), obtient 9% des intentions de vote.


Pour se maintenir au pouvoir, l'ANC pourrait chercher à bâtir une coalition, tout comme l'opposition pour tenter de déloger le parti au pouvoir, notent de nombreux commentateurs politiques.


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