L'Afrique du Sud revient sur sa décision de quitter la Cour pénale internationale

09:3627/04/2023, Perşembe
MAJ: 27/04/2023, Perşembe
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Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Crédit Photo: GUILLEM SARTORIO / AFP
Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Crédit Photo: GUILLEM SARTORIO / AFP

L'Afrique du Sud a affirmé qu'elle avait l'intention de maintenir son adhésion à la Cour pénale internationale (CPI), après les déclarations du président sud-africain selon lesquelles le pays pourrait se retirer de cette instance basée à La Haye.

Le bureau du président Cyril Ramaphosa a clarifié la position du pays indiquant, dans un communiqué publié mardi en fin de journée, qu'il demeurait signataire du document fondateur de la Cour, le Statut de Rome de 1998, et qu'il continuerait son action en faveur d'une application égale et cohérente du droit international.


Ce communiqué a été publié quelques heures après que Ramaphosa eut déclaré, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président finlandais Sauli Niinisto, en visite à Pretoria, que le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), avait fait le choix de se retirer de la CPI.


Selon le communiqué, il y aurait eu un malentendu lors d'une conférence de presse de l'ANC sur le statut de l'Afrique du Sud au sein de la CPI.


L'Afrique du Sud demeure signataire du Statut de la CPI, conformément à une résolution de la 55e Conférence nationale de l'ANC, qui s'est tenue en décembre 2022, visant à annuler une décision antérieure de se retirer de la Cour.


La CPI a délivré, le mois dernier, un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe Vladimir Poutine, qui devrait se rendre en Afrique du Sud en août pour assister à une conférence des BRICS, un groupe d'importants pays en développement qui comprend également le Brésil, l'Inde et la Chine.


Lors de la conférence de presse, Ramaphosa a déclaré que l'ANC avait décidé que l'Afrique du Sud devait se retirer de la CPI,
"en grande partie à cause de la perception de la manière dont la CPI a traité ce type de problèmes"
.

Le président Ramaphosa a également déclaré que son pays souhaitait que la question du traitement inéquitable exercé par la CPI fasse l'objet d'un examen approfondi. Son bureau a déclaré que le maintien de l'Afrique du Sud en tant que signataire du Statut de Rome était dicté par l'importance de renforcer les institutions de la gouvernance mondiale.


Et d’ajouter que le pays s'efforcerait également de dynamiser un autre accord, le protocole de Malabo, qui établirait un tribunal pénal continental pour compléter la CPI, en tant qu'instance de dernier recours.


"L'Afrique du Sud envisage en outre un amendement législatif qui transposerait le Statut de Rome dans son droit interne, de manière à ce qu'il reflète tous les articles du Statut de Rome. Cela inclut la disposition de l'article 98 du statut qui exige la levée des immunités pour les personnes inculpées par la CPI provenant de pays tiers, lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas renvoyé l'affaire devant la Cour"
, peut-on lire dans le communiqué.

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