Le Brent met fin à sept semaines de baisse mais peine à maintenir le seuil des 70 dollars

10:3717/03/2025, lundi
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À la suite de l'annonce de Trump d'une hausse des droits de douane sur la Chine de 10 % à 20 %, le Brent est tombé sous les 70 dollars le 4 mars, une première depuis octobre 2024, avant de clôturer à 69,32 dollars le 5 mars.
Crédit Photo : ERIC CABANIS / AFP
À la suite de l'annonce de Trump d'une hausse des droits de douane sur la Chine de 10 % à 20 %, le Brent est tombé sous les 70 dollars le 4 mars, une première depuis octobre 2024, avant de clôturer à 69,32 dollars le 5 mars.

Les prix du pétrole tentent de rebondir après sept semaines consécutives de baisse, mais le Brent continue d'éprouver des difficultés à se maintenir au-dessus du seuil critique de 70 dollars.

Impact des tensions commerciales et de la demande mondiale sur le marché


Les politiques tarifaires du président américain Donald Trump, la faible demande mondiale et l'engagement de l'OPEP+ à augmenter progressivement sa production en avril pèsent sur le sentiment du marché, maintenant les prix sous pression.

À la suite de l'annonce de Trump d'une hausse des droits de douane sur la Chine de 10 % à 20 %, le Brent est tombé sous les 70 dollars le 4 mars, une première depuis octobre 2024, avant de clôturer à 69,32 dollars le 5 mars.


Entre le 3 et le 10 mars, le Brent a atteint un plus bas hebdomadaire de 68,23 dollars, avant de se stabiliser à 70,19 dollars, marquant une baisse de 3,8 %, son plus bas niveau hebdomadaire depuis novembre 2021. Parallèlement, le West Texas Intermediate (WTI) a chuté de 4,2 %, clôturant à 66,85 dollars.


La semaine suivante, le Brent a poursuivi son repli, s'établissant à 68,98 dollars le 10 mars, soit une baisse de 1,7 % par rapport à la veille, atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis décembre 2021. Toutefois, les prix ont eu du mal à rester au-dessus du seuil des 70 dollars tout au long de la semaine.

À partir du 10 mars, le Brent a clôturé à 70,24 dollars, stable par rapport à la semaine précédente, tandis que le WTI a progressé de 0,1 % à 66,91 dollars.


Un marché fragilisé par une production non régulée


La faible demande mondiale demeure le principal facteur de la chute des prix du pétrole. La stagnation de la consommation pétrolière entre 2025 et 2026 représente un défi majeur, selon Fereydoun Barkeshli, président du Vienna Energy Research Group, interrogé par l'agence Anadolu.


Barkeshli a souligné que les grands producteurs avaient augmenté leurs capacités de production en anticipant une demande accrue en Chine et en Inde, mais sont de plus en plus déçus par la croissance économique asiatique et par les perspectives faibles de l'Europe.


Bien que l’OPEP+ respecte globalement ses engagements de réduction de production, l'augmentation de l’offre par des producteurs non-membres, comme la Norvège, le Canada, le Brésil et les États-Unis, représente une menace pour la part de marché des pays de l'organisation.

Selon Barkeshli, cette déséquilibre pourrait pousser l’OPEP+ à augmenter à son tour son offre, ce qui risquerait d'entraîner un effondrement du marché.


"Une politique de production incontrôlée conduirait à un effondrement total du marché, similaire à la crise des années 1980 lorsque les prix sont tombés à 10 dollars le baril", a-t-il averti.

Un pétrole sous 70 dollars met en péril les investissements


Barkeshli a également insisté sur le rôle des politiques de Trump dans la pression exercée sur les prix du pétrole. Une chute prolongée sous les 70 dollars pendant un trimestre entier pourrait inciter les entreprises énergétiques à réduire leurs investissements dans l’exploration et la production.

Il a également mis en garde contre un risque de guerre commerciale mondiale déclenchée par les politiques tarifaires de Trump, pouvant plonger l'économie mondiale en récession.


"Je ne vois aucun signal indiquant un marché haussier en 2025 ou 2026. Le seul élément positif injecté par Trump dans le marché est lié à ses politiques climatiques, notamment son retrait de l’Accord de Paris", a-t-il affirmé.

Cependant, Barkeshli reste sceptique sur une remontée significative des prix.

"À moins d'un choc majeur, les prix semblent peu susceptibles d'atteindre 80 dollars à court terme", a-t-il conclu.

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