Dubaï a annoncé lundi des transactions immobilières records de plus de 132 milliards d'euros en 2022, stimulées par un afflux important de ressortissants russes fuyant les sanctions occidentales qui frappent leur pays depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Les Russes ont notamment acheté des propriétés dans certains des quartiers les plus prisés du riche émirat du Golfe, où l'immobilier, un secteur clé avec le tourisme et la finance, n'a cessé d'être traversé de soubresauts, comme la grave crise de 2009 ou la pandémie de Covid-19.
Les Russes ont été les plus gros acheteurs internationaux de biens à Dubaï l'année dernière, a rapporté l'agence Bloomberg lundi, citant Betterhomes, important courtier immobilier implanté dans l'émirat.
Mais le secteur a régulièrement montré ses fragilités par le passé. Avec des constructions tous azimuts qui pullulent en ville comme dans le désert, Dubaï a certes attiré de nombreux investisseurs du monde entier après avoir permis en 2002 aux étrangers d'accéder à la propriété.
Les prix avaient atteint un record en 2008, sous l'effet de la spéculation, mais ont lourdement chuté après la crise de liquidités qui a accompagné le crash financier de 2009, faisant perdre au secteur la moitié de sa valeur. Depuis il a oscillé entre hausses et ralentissements face à une offre abondante.