Elles sont plusieurs associations et ONG, dont Utopia56, à dénoncer les conditions indignes dans lesquelles vivent des centaines de mineurs exilés. Alors que ces adolescents ont fui leur pays parfois en guerre, espérant une vie meilleure en Occident, ils se retrouvent abandonnés, errant jour après jour dans les rues de la capitale française. Harcelés et délogés quotidiennement par les forces de l’ordre, au prétexte "d'empêcher l’occupation illicite de l’espace public, pour des raisons de sécurité et de salubrité publique", selon la préfecture de Police, ces mineurs sont actuellement dans l’incapacité de s’intégrer dans la société. Privés d’hébergement, d'école ou encore de formation professionnelle, c’est un quotidien d’isolement que subissent ces jeunes migrants. C’est dans ce contexte que des associations ont investi un lieu inoccupé et sans projet de la ville de Paris. Ils sont désormais plus de 200 mineurs isolés à occuper pacifiquement cette école abandonnée, en attendant qu'un accompagnement adapté à leurs situations individuelles ainsi qu’un hébergement décent leur soient proposés.
