Rester en contact virtuel avec un proche après sa mort, c'est ce que proposent plusieurs start-ups avec l'aide de l'intelligence artificielle, un univers aux contours encore flous et qui pose de nombreuses questions.
Se sachant atteint d'un cancer en phase terminale, ce Sud-Coréen de 76 ans, Lee Byeong-hwal, avait sollicité la société DeepBrain AI, qui l'a filmé pendant plusieurs heures, pour créer une réplique numérique, susceptible de répondre à des questions.
Le principe est le même pour StoryFile, qui utilise pour démonstration sur son site l'acteur de "Star Trek" William Shatner, âgé de 92 ans.
"Philosophiques"
Après la mort de son meilleur ami dans un accident de voiture, en 2015, l'ingénieure russe Eugenia Kyuda, émigrée en Californie, a créé une interface, un "chatbot", baptisé, comme lui, Roman, et nourri de milliers de SMS qu'il avait envoyé à ses proches, censé créer un double virtuel.
Elle a ensuite lancé, en 2017, Replika, qui propose des robots conversationnels personnalisés parmi les plus sophistiqués du marché, avec lesquels certains utilisateurs passent plusieurs heures par jour à dialoguer.
La question se pose de l'existence virtuelle d'un proche disparu qui pourrait, grâce à l'IA générative, tenir des propos qu'il n'a jamais formulés avant sa mort.
Je ne m'attends pas à ce que ça décolle.