Centres de cyberfraude en Birmanie: début du rapatriement de plus de 500 travailleurs indonésiens

07:1818/03/2025, mardi
AFP
Le ministre indonésien des affaires étrangères, M. Sugiono (C), serre dans ses bras un ressortissant indonésien nouvellement arrivé qui avait travaillé dans un centre d'escroquerie au Myanmar, sous le regard du ministre de coordination des affaires politiques, juridiques et de sécurité, M. Budi Gunawan (2e à droite), à l'aéroport international Soekarno-Hatta de Tangerang, à Banten, près de Jakarta, le 18 mars 2025.
Crédit Photo : Tatan SYUFLANA / POOL / AFP
Le ministre indonésien des affaires étrangères, M. Sugiono (C), serre dans ses bras un ressortissant indonésien nouvellement arrivé qui avait travaillé dans un centre d'escroquerie au Myanmar, sous le regard du ministre de coordination des affaires politiques, juridiques et de sécurité, M. Budi Gunawan (2e à droite), à l'aéroport international Soekarno-Hatta de Tangerang, à Banten, près de Jakarta, le 18 mars 2025.

Plusieurs centaines d’Indonésiens exploités dans des centres de cyberfraude en Birmanie commencent à être rapatriés mardi via la Thaïlande, ont indiqué des responsables.

Sous la pression de Pékin, la junte birmane a lancé ces dernières semaines une campagne de répression contre ces "usines à arnaques", qui ont proliféré sur son territoire depuis le coup d’État de 2021. En février, l’opération a permis la libération de plus de 7.000 travailleurs forcés d’une vingtaine de nationalités, dont 4.800 Chinois, exploités dans la région de Myawaddy (sud-est) dans des conditions comparées à de l’esclavage.

Selon le ministre indonésien de la Coordination des affaires politiques et de la Sécurité, Budi Gunawan, 400 ressortissants indonésiens doivent être rapatriés mardi, suivis d’au moins 154 autres mercredi.

"Le gouvernement indonésien a coopéré avec les gouvernements thaïlandais et chinois pour sauver et rapatrier 554 Indonésiens", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’aéroport international Soekarno-Hatta, à Jakarta.

Le groupe est composé de 449 hommes et 105 femmes, victimes d’une escroquerie en ligne à grande échelle et retenus dans la ville birmane de Myawaddy, près de la frontière thaïlandaise.

Une fois arrivés en Thaïlande, ces citoyens indonésiens rentreront chez eux à bord de trois avions au départ de Bangkok, ont précisé des responsables. Un premier vol, transportant 200 personnes, a atterri mardi matin.


Le directeur de la protection des citoyens au ministère indonésien des Affaires étrangères, Judha Nugraha, avait initialement indiqué à la presse qu’environ 161 personnes devraient rentrer mercredi, en plus des 400 prévues mardi. L’écart dans les chiffres est, selon lui, dû au fait que les autorités finalisent encore les procédures de rapatriement du second contingent.

Des milliers de victimes en attente


De nombreuses victimes de plusieurs nationalités sont encore retenues dans des camps temporaires mal équipés, en attente de pouvoir rentrer chez elles.


Beaucoup ont été leurrées par de fausses offres d’emploi bien rémunérées, avant d’être retenues captives et forcées à travailler. Les Nations unies estiment qu’environ 120.000 personnes, majoritairement des hommes chinois, sont exploitées dans ces centres de cyberfraude en Birmanie.

Ces centres se sont multipliés, en particulier dans les régions frontalières, profitant du chaos engendré par la guerre civile déclenchée par le coup d’État militaire de février 2021.


Leur activité génère des milliards de dollars par an, selon les experts, grâce à une main-d’œuvre contrainte de mener divers types d’arnaques : fausses romances, escroqueries aux cryptomonnaies, jeux de casino en ligne, entre autres.


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