Le Groenland, territoire isolé et amateur de football, espère rejoindre la Concacaf et ainsi participer aux compétitions internationales.
C'est un territoire quasi inhabité, recouvert essentiellement de glace, et pourtant, au Groenland, le football est roi. Les passionnés rêvent de se mesurer aux autres nations, un espoir qui restera vain tant que le Groenland n'aura pas rejoint une fédération continentale.
Le Groenland est un territoire autonome dépendant du Danemark, mais la KAK, la petite fédération locale fondée en 1971, a annoncé le 28 mai avoir officiellement demandé à rejoindre la Concacaf, qui rassemble les pays d'Amérique centrale, du Nord et des Caraïbes, faute de pouvoir intégrer l'association de football européenne, l'UEFA.
Dans les rues, nombreux sont les enfants à jouer au football l'été. Dès que la météo le permet, les terrains synthétiques — l'un des plus majestueux, à Uummannaq (nord), se trouve à l'ombre des icebergs — se remplissent.
Le plus grand sport
En l'absence de stade répondant aux critères internationaux, Ungaaq Abelsen, le secrétaire général de la KAK, veut acquérir un dôme pneumatique aérien, une structure gonflable qui recouvre le terrain et le protège des intempéries.
Comme ses coéquipiers, Frederiksen n'est pas professionnel. En ville, il travaille dans un jardin d'enfants et ne s'entraîne qu'ensuite. Pour les tournois à l'extérieur, comme les Island Games de Guernesey en 2023, il prend des congés.
Le Groenland ne s'attend pas à jouer de match officiel avant 2026, mais la Fédération compte sur cette adhésion pour multiplier les rencontres afin de progresser.
En raison du climat rigoureux, la saison en extérieur s'étend de mai à août, et le championnat local ne se joue que sur une seule semaine début août. Toutefois, les dirigeants sont persuadés de pouvoir trouver un arrangement pour jouer à l'étranger sur des terrains homologués, comme les îles Féroé avaient joué en Suède en 1992 un match qualificatif pour l'Euro, avancent-ils.
Un rêve d'enfance
Et pour cela, il est essentiel de mobiliser la jeunesse. À Maniitsoq, la municipalité subventionne les entraînements pour permettre à tous de jouer.