L'Italie a arraché un nul spectaculaire face à la Croatie et se qualifie pour les huitièmes de finale de l'Euro 2024. La France, l'Angleterre, les Pays-Bas et l'Espagne sont d'ores et déjà aussi qualifiés.
Ce précieux point, glané à la 98e minute par une frappe limpide de l'attaquant de la Lazio Mattia Zaccagni en pleine lucarne, offre aux Azzurri la deuxième place du groupe B, derrière l'Espagne, qui a poursuivi son sans-faute avec un troisième succès en trois rencontres contre l'Albanie (1-0) grâce à un but du Barcelonais Ferran Torres.
La Croatie de Luka Modric, devenu en vain le joueur le plus âgé à marquer lors d'un Euro à 38 ans et 289 jours, tenait sa qualification jusqu'au bout du temps additionnel, mais devra désormais espérer un miracle pour figurer parmi les quatre meilleurs troisièmes avec seulement deux points.
L'Italie s'arrache, l'Espagne confirme
À Leipzig, Italiens et Croates sont tous tombés à terre au coup de sifflet final: les uns miraculés, sauvés par une frappe enroulée splendide de Mattia Zaccagni sur la dernière action du match, les autres maudits et au bord de l'élimination après avoir mené jusqu'à la 98e minute.
Dos au mur après l'ouverture du score de l'immortel Luka Modric, qui a raté un penalty arrêté par Gianluigi Donnarumma mais s'est vite rattrapé en suivant avec du flair une reprise d'Ante Budimir (55e) également repoussée par le gardien du PSG, les Azzurri ont peut-être précipité le milieu croate vers la fin de ce qui pourrait bien être son dernier tournoi international.
Après tout, un point suffisait à la Nazionale pour s'assurer de poursuivre sa route dans la compétition, et elle l'a pris. Tout le reste, hormis la qualité indéniable de son portier, déjà héroïque en 2021 (élu meilleur joueur du tournoi), est bien inquiétant.
D'autant que dans ce groupe B, le plus relevé de la compétition, l'Espagne, portée par ses jeunes talents, a fait forte impression avec trois succès solides et un jeu collectif toujours aussi rodé, mais bien plus direct et redoutable pour ses adversaires.
Déjà qualifiée au coup d'envoi, la Roja n'a pas eu à forcer son talent pour dominer l'Albanie (1-0) avec un onze très largement remanié, où seul le défenseur Aymeric Laporte a conservé sa place de titulaire.
L'équipe de Luis de la Fuente a en effet puisé dans son banc, mais pas vraiment dans ses réserves, pour boucler le premier tour avec trois succès et aucun but encaissé, une première depuis 2008, date de son deuxième sacre européen.
L'Espagne poursuivra ainsi sa quête d'une quatrième étoile européenne, douze ans après la dernière, le 30 juin à Cologne contre un troisième de groupe à l'identité encore inconnue. Si elle passe ce cap, un probable choc en quarts de finale l'attend ensuite contre l'Allemagne.
Mbappé attendu
L'équipe de France est prévenue : pour éviter la partie de tableau de l'Allemagne, du Portugal et de l'Espagne, et se glisser dans l'autre moitié qui semble plus accueillante, elle doit battre la Pologne et finir en tête du groupe D.
Côté polonais, le buteur du FC Barcelone Robert Lewandowski devrait également être de la partie pour tenter de sauver l'honneur de son pays, déjà éliminé.