Crédit Photo : Tim Nwachukwu / AFP
L'attaquant uruguayen Darwin Nuñez dans les tribunes après la demi-finale de la Copa America 2024 entre l'Uruguay et la Colombie, le 10 juillet 2024 à Charlotte, Caroline du Nord.
La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête sur les violents incidents survenus dans les tribunes à l'issue de la demi-finale Uruguay-Colombie (0-1), mercredi soir à Charlotte (États-Unis), impliquant l'attaquant de la Celeste Darwin Nunez.
"Dans la foulée des actes de violence survenus à la fin du match entre les équipes nationales d'Uruguay et de Colombie, la commission disciplinaire de la Conmebol a décidé d'ouvrir une enquête afin de clarifier la séquence des événements et de déterminer les responsabilités des personnes impliquées"
, indique la Confédération dans un communiqué.
"Il est inacceptable qu'un incident de cette nature transforme la passion en violence. Ainsi, aucun comportement contraire à l'esprit sportif et au caractère de ce qui est considéré comme le plus grand spectacle du monde, appartenant à toute la famille, ne sera toléré"
, ajoute-t-elle.
Le match a été marqué par de nombreuses fautes, dont l'une a valu l'exclusion du Colombien Daniel Munoz, auteur d'un coup de coude sur le joueur du Paris SG, Manuel Ugarte (45e).
À peine le coup de sifflet final retenti, deux groupes de supporters, qui s'étaient provoqués pendant la rencontre, se sont violemment affrontés.
Bien que la majorité des spectateurs présents dans le stade étaient Colombiens, aucune séparation n'était en place entre eux et les supporters uruguayens.
Des joueurs de l'Uruguay, dont l'attaquant Darwin Nunez, se sont précipités dans la foule pour apparemment protéger leurs supporters des fans colombiens, entraînant quelques minutes de chaos avant l'intervention des forces de l'ordre.
Sur les images vidéo diffusées sur X, on peut voir le buteur de la Celeste presque torse nu échanger des coups dans une tribune avec des supporters colombiens, l'un d'eux lui assénant un puissant coup de poing au visage.
Les joueurs uruguayens ont déclaré avoir agi pour défendre leurs familles, condamnant l'agression dont ils ont été victimes.
"Il n'y avait aucun agent de police (...) j'espère que les organisateurs seront plus attentifs aux familles des joueurs"
, a affirmé le défenseur Jose Maria Gimenez.
"Les joueurs uruguayens ont réagi de manière instinctive et naturelle pour défendre et protéger les enfants, les femmes, les parents et les membres de leur famille les plus proches. C'est une réaction instinctive de parent"
, a déclaré Ignacio Alonso, président de la Fédération uruguayenne de football (AUF).
L'Uruguay affrontera le Canada samedi lors du match pour la troisième place de la Copa América, toujours à Charlotte.
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