ÉDITION:

Le monde aborigène s'expose en grand au musée du Quai Branly à Paris

11:304/04/2023, mardi
MAJ: 4/04/2023, mardi
AFP
Une vue aérienne du musée du Quai Branly à Paris. Crédit photo: THOMAS SAMSON / AFP / ARCHIVE
Une vue aérienne du musée du Quai Branly à Paris. Crédit photo: THOMAS SAMSON / AFP / ARCHIVE

Installations multimédia, peintures, photographies... le musée du Quai Branly à Paris présente à partir de mardi une grande exposition consacrée au monde aborigène des premières nations australiennes, entièrement conçue par leurs descendants.

Intitulée
"Songlines. Chant des pistes du désert australien"
, elle propose une traversée des régions désertiques du centre et de l'ouest australiens et des différentes populations qui les habitent, autour du récit d'un de leurs grands mythes fondateurs: l'histoire des "Sept soeurs" poursuivies sans relâche par un sorcier ayant la capacité de se métamorphoser à tout moment.

Avec vingt installations multimédia et plus de 200 peintures, photographies et objets d'art, l'exposition s'articule autour d'un dôme immersif de 7 mètres de hauteur et six mètres de diamètre sous lequel les visiteurs découvrent à 360 degrés les oeuvres d'art rupestre du site de Walinynga, représentant l'histoire de ces sept soeurs.


Leurs figures virtuelles, grandeur nature, s'animent sur terre et s'envolent dans l'espace du dôme où se déploie le ciel nocturne étoilé. Le son des instruments et des chants traditionnels bercent ce voyage.

Le récit épique aborigène ou "songline" (une tradition transmise oralement de génération en génération qui s'éteint avec la mort des anciens) renferme
"une voie spirituelle, mais aussi des codes moraux. C'est aussi l'instrument qui permet de nommer, localiser et de se souvenir des sites importants pour la nourriture, l'eau, essentiels à la survie dans le désert"
, précise à l'AFP Margo Neale, commissaire et conservatrice en chef du Musée National d'Australie, qui a fourni majoritairement les oeuvres d'art exposées.

Formées d'une multitude de points, de cercles et de lignes aux couleurs chatoyantes, les peintures en attestent particulièrement, comme autant de précieuses cartographies.

Cette cosmogonie aborigène repose sur le respect profond de la nature et du vivant par l'être humain, souligne Mme Neale.
"Il n'y a pas de distinction entre mondes animé et inanimé. Tout est vivant, tout a sa place: les gens, les animaux, les plantes, la terre, l'eau et l'air. Le Pays, concept multidimensionnel, a été créé par des êtres ancestraux qui s'incarnent dans le paysage"
, explique-t-elle.

"Chaque membre aborigène s'ancre dans un territoire qui façonne son identité, mais nous ne possédons pas la terre, nous en avons la garde et sommes responsables de sa vitalité, physiquement et spirituellement",
ajoute-t-elle.

En parallèle, l'ambassade d'Australie à Paris présente de mardi au 3 juillet une exposition en accès libre qui reconstitue l'atelier d'un centre d'art aborigène typique du désert australien.


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