Les autorités du Honduras ont promis que "justice" serait faite après l'assassinat dans le nord-est du pays d'un défenseur de l'environnement, qui a suscité dimanche de nombreux hommages et condamnations à l'international.
Il a été inhumé dimanche dans la municipalité de Tocoa, dans le nord-est du pays.
À l'intérieur comme à l'extérieur du funérarium, des centaines de personnes attendaient une messe en hommage à l'activiste.
"Être extraordinaire"
Ce militant accusait le groupe minier Los Pinares d'exploiter une mine à ciel ouvert dans des conditions portant atteinte à la réserve forestière de Botaderos, près de Tocoa, à 220 kilomètres au nord-est de la capitale Tegucigalpa.
Juan Lopez avait confié en novembre 2021 qu'il craignait pour sa vie, expliquant qu'on l'avait averti qu'il pourrait subir le même sort que Berta Caceres, célèbre défenseure de l'environnement abattue le 2 mars 2016 pour s'être opposée à la construction d'un barrage hydroélectrique dans l'ouest du pays.
Juan Lopez avait récemment demandé la démission de responsables du parti Libre après la divulgation d'une vidéo de 2013 montrant des négociations de pots-de-vin avec des narcotrafiquants. Cette vidéo montrait Carlos Zelaya, le beau-frère de Xiomara Castro.
En 2023, le pays se classait troisième au monde pour le nombre d'assassinats de militants écologistes, à égalité avec le Mexique (18), derrière la Colombie et le Brésil. Entre 2012 et 2023, 148 militants écologistes ont été tués au Honduras.