Deux avions du CICR, transportant chacun 48 prisonniers, sont partis pour Sanaa, la capitale du Yémen aux mains des rebelles Houthis depuis 2014, tandis que huit autres détenus ont embarqué pour Aden, la grande ville du Sud où siège le gouvernement yéménite, à bord d'un troisième vol, selon la même source.
Nous saluons cette initiative et sommes heureux de voir que les considérations humanitaires sont prises en compte dans le but de réunir les familles.
L'échange de détenus ce weekend s'est déroulé dans le cadre d'un accord conclu en mars en Suisse entre le gouvernement yéménite, soutenu par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, et les rebelles Houthis, proches de l'Iran.
C'est le plus important depuis la libération de plus de 1.000 prisonniers en octobre 2020, et il s'inscrit dans un contexte d'espoirs de paix grandissants dans un conflit qui a plongé le Yémen dans une profonde crise humanitaire, fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, selon l'ONU.
La porte-parole a précisé que le CICR assurait le transport aérien et le soutien logistique, et organisait des entretiens avec les détenus libérés.
Une trêve de six mois négociée par l'ONU et qui a débuté en avril 2022 n'a pas été renouvelée à son expiration en octobre, mais la situation est restée calme sur le terrain, offrant un répit à la population.
Les espoirs de paix ont été ravivés par le rapprochement inattendu entre l'Arabie saoudite et l'Iran, qui ont annoncé en mars leur intention de rétablir leur relations diplomatiques après sept ans de rupture.