Dans la bande de Gaza, 600 000 personnes ont été déplacées de Rafah depuis l'intensification des opérations militaires israéliennes.
Le 6 mai, l'armée israélienne a déployé des chars dans Rafah et pris le contrôle de la partie palestinienne du passage frontalier avec l'Égypte, dans le sud de la bande de Gaza, ce qui a conduit à sa fermeture dans les deux sens. C'est aussi le point d'entrée principal de l'aide humanitaire pour Gaza. La veille (lundi), l'armée de l'État hébreu a sommé 100 000 Palestiniens d'évacuer l'est de Rafah vers Al Mawasi, une "zone humanitaire" située entre l'ouest de Rafah et Khan Younès.
Pour justifier son invasion, Israël affirme que la ville de Rafah est le dernier bastion du Hamas où seraient déployées quatre de ses brigades, et ce, en dépit des mises en gardes régionales et internationales sur les répercussions catastrophiques d'une opération militaire dans cette ville où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, en majorité des personnes déplacées.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 114 000 victimes civiles, (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l'ONU.