Londres condamne les menaces de Medvedev contre le journal The Times

La rédaction
13:4319/12/2024, الخميس
AFP
Le vice-président du Conseil de sécurité de Russie, Dmitri Medvedev.
Crédit Photo : PAYSREUTOV / AFP
Le vice-président du Conseil de sécurité de Russie, Dmitri Medvedev.

Le gouvernement britannique a dénoncé mercredi les "menaces" proférées par l'ancien président russe Dmitri Medvedev à l'encontre du quotidien The Times, qui a qualifié de "légitime" l'assassinat du général russe Igor Kirillov dans un éditorial.

Dmitri Medvedev, qui occupe désormais la fonction de vice-président du Conseil de sécurité russe, a estimé dans un message posté sur Telegram que les journalistes du Times étaient désormais
"des cibles militaires légitimes"
après que le quotidien a défendu l'assassinat du général Igor Kirillov, tué mardi dans un attentat à la bombe revendiqué par l'Ukraine.

"Les auteurs des crimes contre la Russie (...) ont toujours des complices".
Et de poursuivre:

Et eux aussi sont désormais des cibles militaires légitimes. Parmi eux figurent peut-être les vilains chacals du Times, qui se sont lâchement cachés derrière un éditorial.

"C'est-à-dire toute l'équipe de direction de la publication"
, a écrit l'ancien président russe. Et d'ajouter:

Alors, soyez prudents! Après tout, à Londres, tout peut arriver...

Dans un éditorial publié mercredi, le Times, quotidien britannique de centre-droit, a jugé que l'assassinat du général russe était
"un acte de légitime défense de la part d'une Nation menacée".

"En plus d'être un criminel de guerre, Kirillov était un menteur au service de la barbarie",
est-il encore écrit dans cet éditorial exprimant la position du journal.

Le porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer a dénoncé devant la presse les propos de l'ancien président russe, estimant qu'ils ne sont
"que le dernier exemple de la rhétorique désespérée venant du gouvernement de (Vladimir) Poutine".

"Contrairement à la Russie, une presse libre est la pierre angulaire de notre démocratie et nous prenons très au sérieux toute menace émanant de la Russie"
, a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires étrangères David Lammy a décrit ces propos comme une
"menace de voyou".

"Nos journaux représentent le meilleur des valeurs britanniques: la liberté, la démocratie et l'indépendance d'esprit. Je suis aux côtés du Times"
, a-t-il insisté sur X, dans un message accompagné d'une photo de lui lisant le Times.


Le Royaume-Uni avait pris des sanctions en octobre à l'encontre du général Kirillov,
"pour le déploiement d'armes chimiques barbares en Ukraine"
. Londres est un des plus importants soutien militaire et financier de Kiev depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.

À lire également:







#Royaume-Uni
#Russie
#Dmitri Medvedev
#Igor Kirillov
#The Times