Tokyo met en garde contre une "escalade des tensions" dans la péninsule coréenne

10:0416/10/2024, mercredi
AFP
Un poste de garde militaire sud-coréen est vu depuis le parc de la paix Imjingak près de la zone démilitarisée (DMZ) qui divise les deux Corées à Paju, le 14 octobre 2024.
Crédit Photo : JUNG YEON-JE / AFP
Un poste de garde militaire sud-coréen est vu depuis le parc de la paix Imjingak près de la zone démilitarisée (DMZ) qui divise les deux Corées à Paju, le 14 octobre 2024.

Le gouvernement japonais a exprimé mercredi ses inquiétudes face à une possible escalade des tensions dans la péninsule coréenne.

Cette mise en garde intervient après que Pyongyang a dynamité des tronçons de routes autrefois utilisés pour les échanges transfrontaliers avec la Corée du Sud. Le secrétaire général adjoint du gouvernement japonais, Kazuhiko Aoki, a déclaré:


Ces agissements nord-coréens pourraient provoquer une escalade des tensions entre le Sud et le Nord et il est important d'éviter cela.

Mardi, l'armée nord-coréenne a fait sauter plusieurs sections de routes situées au nord de la ligne de démarcation militaire, marquant une nouvelle étape dans la volonté de Kim Jong Un de couper les liens entre les deux pays. Le dirigeant nord-coréen a ordonné la construction de
"structures défensives fortes"
le long de la frontière et affirmé vouloir rompre définitivement les liens routiers et ferroviaires avec le Sud.

Réactions de Séoul


En réponse, Séoul a qualifié ces actions de
"provocation extrêmement anormale"
, rappelant que ces infrastructures avaient été en grande partie financées par le Sud pendant une période de détente intercoréenne. Le gouvernement sud-coréen a également exigé le remboursement des coûts investis dans la construction de ces routes.

Bien que la frontière inter-coréenne soit largement fermée depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, ces routes représentaient un symbole de dialogue et de coopération entre les deux pays, empruntées ponctuellement lors de rares périodes d'apaisement.

Un climat de tensions persistantes


La destruction de ces routes reflète un durcissement de la position de Kim Jong Un, qui a récemment désigné la Corée du Sud comme
"le principal ennemi"
de son pays. Ce geste s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes, exacerbées par les récentes accusations de Pyongyang concernant des survols de drones sud-coréens larguant des tracts de propagande.

Selon les médias d'État nord-coréens, Kim Jong Un a présidé une réunion avec les principaux responsables militaires, où il a ordonné une
"action militaire immédiate"
pour répondre à ces incidents.

Réponse japonaise


Le gouvernement japonais, de son côté, a réaffirmé sa vigilance.
"Le Japon fera tout son possible pour recueillir, analyser et contrôler les informations nécessaires sur les développements futurs en Corée du Nord"
, a précisé M. Aoki lors d'une conférence de presse à Tokyo.

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